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« Ma herse à paille a de multiples usages »

Jean-François Hembert utilise une herse à paille Agrisem Turbomulch, pour la préparation du semis du lin, la lutte contre les limaces et la bonne répartition de la menue paille après moisson.

« La herse à paille est un outil très polyvalent », indique Jean-François Hembert. Agriculteur à Nortkerque, dans le Pas-de-Calais, il exploite 550 hectares et cultive du blé, du colza, de l’escourgeon, du lin, des pommes de terre, ainsi qu’un peu de betteraves et de pois, sur des sols très variés allant des limons profonds aux argiles lourdes en passant par des terres sableuses. « Je pratique au maximum le semis direct, quand les conditions s’y prêtent. Et le reste est cultivé en techniques culturales simplifiées. »

C’est dans ce contexte que Jean-François Hembert a investi dans un Turbomulch Extra d’Agrisem il y a trois ans, pour la culture du lin. « Il faut créer un lit de semence sur une profondeur de 2-3 cm, justifie l’agriculteur. Il fallait donc un outil pour gratter en superficie. » L’appareil de 7,40 m de large se compose de deux rangées de disques gaufrés de 400 mm de diamètre, montés par paire sur suspension par boudins en élastomère, suivies de cinq rangées de herses. Les disques découpent et travaillent la terre sur une faible profondeur, que les dents reprennent et émiettent ensuite. L’outil permet d’obtenir un lit de semence suffisamment fin pour réussir l’implantation des lins d’hiver comme de printemps. « Je passe une fois, voire deux, quand je pulvérise un herbicide antigraminée que j’enfouis sur une faible profondeur lors du second passage. » Jean-François Hembert est satisfait du résultat, avec des lins parfois plus robustes que derrière un labour, comme cette saison sèche. Il l’est d’autant que l’appareil procure un bon débit de chantier. « Derrière mon tracteur de 200 ch, je l’emmène sans difficulté à 15 km/h, pour une consommation inférieure à 5 l/ha de carburant. Je descends même à 3 litres dans les belles parcelles, dans lesquelles je m’approche des 10 ha/h. »

Lutter contre les limaces

Mais l’outil montre également d’autres vertus et s’avère efficace pour lutter contre les limaces. « Je pratique le semis direct sous couvert de trèfle, notamment. L’avantage, c’est que ça apporte environ 80 unités d’azote. L’inconvénient, ce sont les limaces. Elles vivent à faible profondeur, pondent à 3-4 centimètres maximum. Le Turbomulch permet de les déloger et d’exposer leurs œufs au soleil. J’en élimine ainsi une grande partie. Visuellement, derrière le Turbomulch, on a l’impression de ne pas avoir travaillé, mais ça dérange bien les limaces. »

Jean-François Hembert se sert également de la herse à paille Turbomulch pour un autre usage : la gestion de la menue paille. « Je moissonne avec une coupe de 10,50 m et je broie toutLe souci est que la menue paille n’est pas aussi bien étalée que la paille broyée. On la retrouve sur une bande de 2 mètres, alors que je voudrais qu’elle soit bien répartie sur les 10,50 m. Et puis, la moisson n’est jamais linéaire. On est amené à s’arrêter de temps en temps pour diverses raisons. Cela se traduit par des paquets à l’arrière. » Jean-François Hembert s’aide donc de la herse à paille Turbomulch pour corriger ce défaut de la moissonneuse-batteuse. L’outil est utilisé en fonction du temps disponible et de la pluie, deux fois derrière le colza et entre une et deux fois derrière un blé (selon le volume de paille). L’outil est passé transversalement par rapport aux passages de moissonneuses-batteuses, dès le lendemain lorsque la récolte est battue à la fraîche (après 21 h 30) ou plus tard, lorsque battue en plein soleil.

Il faut des outils pour travailler ces résidus

« J’avais une herse à paille avant le Turbomulch, mais elle avait tendance à relâcher la paille par paquets, se souvient Jean-François Hembert. Comme le modèle d’Agrisem est doté de disques qui découpent la paille, les brins raccourcis passent plus facilement entre les peignes : il y a moins de phénomènes d’andainage. Et puis le réglage hydraulique de l’inclinaison et de l’agressivité des peignes depuis la cabine permet de trouver, en tout confort, le bon compromis entre agressivité, ratissage efficient et andainage limité. Dans les parcelles hétérogènes, on s’aide de la manette du distributeur pour adapter le réglage à la nature des sols. »

Acheté un peu moins de 25 000 euros il y a trois ans, le Turbosem est devenu un matériel indispensable dans la conduite en semis direct de l’exploitation de l’agriculteur. « On veut des résidus et il faut donc avoir les outils pour travailler en leur présence. » Présentant un coût d’utilisation faible (consommation de carburant et usure de pièces) pour des débits de chantier élevés, la herse à paille n’est pas utilisée spécifiquement pour le faux semis sur l’exploitation, le céréalier lui préférant le glyphosate. « Mais en fonction des politiques sur l’avenir des désherbants chimiques, la herse à paille pourrait se révéler intéressante pour le faux semis. »

La herse à paille est un outil pouvant être exploité pour des usages multiples. Elle est dotée de plusieurs rangées (généralement 5) de peignes à ressort à grosse section (14 à 16 mm), dont l’inclinaison est réglable mécaniquement ou hydrauliquement. Dans les résidus de récolte, Arvalis conseille de toujours travailler à la limite du bourrage.

Cet outil permet de travailler à des vitesses de travail élevées (jusqu’à 25 km/h), pour la préparation de terre avant semis au printemps, pour la lutte contre les mollusques, pour la répartition des résidus de récolte ou le faux semis, notamment grâce à une densité de peignes importante. Couplée à un semoir électrique, la herse peut également servir au semis de couverts hivernaux.

Elle est peu gourmande en puissance (20 ch par mètre, contre 40 pour un déchaumeur à dents et 30 à 35 ch pour un scalpeur) et donc en carburant, mais peut exiger plus de passages.

Selon les marques, cette herse peut être précédée de lames cross-board (pour la préparation de semis), de disques inclinés, de disques gaufrés de type Turbo (pouvant être escamotables hydrauliquement) ou d’un rouleau hacheur, qui auront pour vocation de miner les résidus végétaux en amont, limitant les risques de bourrage.

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