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« Il n’y a pas plus simple que la location »

Céréalier installé à Bitry, dans le nord de la Nièvre, Pascal Hurtault a fait le choix de la location pour ses moissons.

« J’ai investi dans des moissonneuses-batteuses en individuel, fais appel à l’ETA et désormais je loue », se remémore Pascal Hurtault. Un parcours atypique, plein de rebondissements, a amené cet agriculteur installé sur 196 hectares à tester quasiment toutes les stratégies d’équipement récolte. « En 1997, j’ai acheté une moissonneuse d’occasion, en propriété. Je l’ai conservé deux ans, sachant que la première année, elle n’a pas fonctionné. Par la suite, du fait de problèmes de santé, j’ai été contraint d’arrêter une partie de mon activité, à savoir les travaux des champs. J’ai ainsi revendu l’intégralité de mon parc matériel et fais appel à une ETA. » Au bout de cinq années, Pascal Hurtault a pu reprendre son activité à temps plein. Il a continué à faire appel à un prestataire de services pour la moisson. Mais après deux ans de déboires, cette solution n’était plus possible. « À l’époque, acheter une machine neuve était clairement impossible financièrement. Même constat avec l’occasion qui n’était pas la meilleure stratégie financière, car j’avais d’autres matériels à racheter en priorité. De plus, je ne concevais pas d’investir dans un matériel qui aurait croupi onze mois de l’année sous un hangar », explique l’agriculteur.

Faire appel à une société spécialisée

La location est donc apparue comme une évidence pour Pascal Hurtault. La première année, l’agriculteur a loué via son concessionnaire, une machine d’occasion que ce dernier avait à vendre sur son parc. Une solution de dépannage à titre exceptionnel. « La tarification se faisait à l’hectare, soit un coût de 23 000 euros HT pour les 320 hectares de moisson effectués chaque année, toutes cultures confondues, étalé sur une période de juin à novembre », se souvient l’exploitant. L’année suivante, il décide de poursuivre sur sa lancée en faisant appel à un spécialiste de la location trouvé sur le net. Cette société a finalement déshonoré son contrat la veille de la moisson en raison d’une mauvaise santé financière. Après un gros coup de stress et dépanné par un prestataire pour la récolte de ses orges, l’agriculteur a finalement trouvé recours chez un autre spécialiste de location, AVL, basé à trois heures et demi de chez lui. « La proximité est un argument rassurant, » rétorque l’agriculteur. Pour la première année de location, Pascal Hurtault s’est rendu sur le site du loueur. « Je n’ai pas choisi un modèle bien défini. Ce dernier est déterminé en fonction de ma surface à récolter, de mes cultures, qui détermineront la durée de la location, des équipements optionnels souhaités et des diverses exigences. Cette année, j’ai eu droit à une Case IH Axial-Flow 2188 équipée d’une coupe de 6,10 mètres de largeur. Un modèle d’une dizaine d’années, entièrement révisé. La tarification inclut le transport aller-retour. De mon côté, je souscris un contrat d’assurance tous risques, avec options « absorption de corps étrangers » et « risques mécaniques » auprès de mon assureur ».

Une facturation tout compris

La facturation est établie selon un devis personnalisé, sous forme de forfait. La moisson de Pascal Hurtault lui revient à 16 800 euros HT, tout compris, quel que soit le nombre d’heures moteur ou batteur et la surface. Le règlement est effectué dans son intégralité avant la livraison de la machine. Idem pour la caution de 10 000 euros. Par ailleurs, en cas de panne, tout est pris en charge. Suivant la gravité, soit nous arrivons à nous dépanner nous-même, pour un temps d’immobilisation plus court, soit un mécanicien itinérant de la société de location est dépêché sur place pour intervenir sur la machine. L’an passé, l’agriculteur n’a ajouté à la facture que quelques consommables comme des sections ou des doigts de vis d’alimentation et du GNR, bien évidemment. « Quand on y réfléchit, la location est une offre avantageuse financièrement et surtout sans surprise : le coût de la location correspond à une annuité d’emprunt, ce qui revient au même car bien souvent, une fois amortie, la machine est bonne à changer. Or je n’ai aucun frais supplémentaire de révision ou de panne éventuelle. Et c’est aussi du temps gagné. Cette année, je renouvelle l’opération sans hésiter » conclut le céréalier.

En Chiffres

L’exploitation de Pascal Hurtault

196 ha de SAU (blé, orge, colza, millet, sorgho)

Moissonneuse-batteuse (en 2015) : Case IH Axial Flow 2188

Coût de la machine : 52 €/ha (hors carburant)

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