L’Inrae étudie les volières photovoltaïques en poulet label
Les poulets fermiers Label rouge occupent correctement un parcours recouvert de volières photovoltaïques, selon une étude préliminaire de l’Inrae réalisée au printemps 2023 dans un élevage du Lot-et-Garonne.
Les poulets fermiers Label rouge occupent correctement un parcours recouvert de volières photovoltaïques, selon une étude préliminaire de l’Inrae réalisée au printemps 2023 dans un élevage du Lot-et-Garonne.
Dans le cadre de son Programme national de recherche Agrivoltaïsme (PNR AgriPV), l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae) a entamé des études sur l’impact d’installations photovoltaïques sur les parcours de volailles.
L’une d’elles se déroule dans le Lot-et-Garonne chez un éleveur de poulets Label rouge ayant installé des volières avec le développeur Technique solaire et les 37 partenaires du PNR AgriPV. Le parcours comporte six rangées d’ombrières photovoltaïques et une zone arborée qui permettra des observations comparatives.
Des ombrières à effet parasol
Les travaux exploratoires de l’Inrae (1), dont les premiers résultats ont été communiqués par Technique solaire, ont été réalisés au printemps 2023 sur une bande de 1 000 m2 en partie découverte. Ils visaient à valider une méthode d’observation du comportement des poulets et à déterminer les moyens adéquats.
Des caméras ont été positionnées et les volailles ont été équipées de puces RFID pour les localiser sur le parcours divisé en trois zones d’enregistrement : zone des trappes (0 à 10 m de distance des sorties) exempte d’ombrière, zone intermédiaire (10 à 30 m) et zone éloignée (30 à 50 m) avec une partie nue et une partie couverte. Les poulets ont été observés six semaines du 12 mai au 20 juin 2023.
Il ressort qu’en jouant un rôle de parasol protecteur, les structures photovoltaïques, perpendiculaires aux poulaillers, ont incité les poulets à explorer leur environnement. Pendant les journées de forte chaleur, les poulets ont sous fréquenté les parties exposées au soleil comme l’indique la vidéo montrant leurs déplacements en accéléré.
Trois ans de suivi du parcours et des poulets
La durée de présence en zone trappes décroît progressivement de 100 % à 40 % environ en troisième semaine, puis 20 % au-delà de cinq semaines. Les poulets occupent majoritairement la zone intermédiaire, avec 60 et 80 % d’entre eux présents en troisième semaine. En revanche, la présence en zone éloignée est lente à s’installer, de l’ordre de 10 % en cinquième semaine.
La seconde phase de l’étude a démarré au printemps pour une durée de trois ans. Elle suivra trois lots de poulets par an, en comparant parcours avec ombrières et parcours arboré sur une profondeur de 100 m. L’outil vidéo a été préféré au dispositif RFID, moins précis pour localiser les poulets. Seront évaluées les variations des conditions climatiques dans les zones, les comportements des poulets selon leurs caractéristiques (souche, sexe…) et leurs performances (poids, indice de consommation…), ainsi que leurs effets sur la biodiversité végétale et animale.