Nutrition animale européenne - Hausse des prix des matières premières et grippe aviaire feraient reculer les volumes en 2022
Après une année 2021 stable à 150 Mt, les experts de la Fefac s’attendent à une perte de volume d’environ 3% en 2022.
Après une année 2021 stable à 150 Mt, les experts de la Fefac s’attendent à une perte de volume d’environ 3% en 2022.
Après un petit +0,03% en volume en 2021, la Fefac annonce sans surprise une contraction probable de 2,9% en 2022 sous l’effet conjugué des épisodes d’influenza aviaire (IA), des prix des matières premières et de la contraction de la demande en produits animaux.
Ce sont les aliments pour porcs qui devraient souffrir le plus (-4,2% prévus) après une année 2021 déjà compliquée (-1,5%) en raison de la baisse de la demande sur les marchés asiatiques, la hausse des prix des matières premières et des épisodes de fièvre porcine africaine ans plusieurs pays.
Du côté de la volaille, la situation a été plutôt correcte l’an dernier, avec une progression de 1,1% au global même si les principaux pays producteurs dont la France et la Pologne marquent le pas. En 2022, ce segment devrait toutefois se contracter de 3%.
Enfin, les ruminants se sont bien tenus l’an dernier (+0,2%) certains fermiers privilégiant le recours aux aliments plutôt que l’achat de matières premières en raison de l’explosion des cours de ces dernières. Le volume devrait toutefois régresser de 1,6% en 2022. Mais les experts de la Fefac se gardent d’être trop catégoriques en raison de la très grande incertitude sur les marchés.
Les principaux drivers seront les épisodes d’épizooties (IA, FPA), l’incertitude économique liée à la guerre en Ukraine, le prix des produits animaux en sortie de ferme qui doit être supérieur aux coûts de production, les mesures règlementaires européennes (dont la pression pour abaisser les émissions de gaz à effet de serre et promouvoir le bien-être animal), les difficultés logistiques (notamment pour les approvisionnements en provenance de Chine qui domine le monde des additifs).