Aller au contenu principal

Moisson de maïs français 2023 – Arvalis plus optimiste qu’Agreste

Les rendements sont bons à très bons dans la majorité des régions de l’Hexagone. Les prévisions de production nationale devraient être relevées durant les prochaines semaines, que ce soit du côté d’Arvalis ou d’Agreste.

© Couleur - Pixabay

Après une mauvaise année 2022, l’année 2023 permet de remonter le moral des maïsiculteurs français. Arvalis Institut du Végétal estime la production hexagonale de maïs grain 2023 à 13,1 Mt, contre 10,9 Mt en 2022 selon Agreste (services statistiques du ministère de l’agriculture), lors d’une conférence de presse organisée par l’AGPM (Association générale des producteurs de maïs) le 18 octobre 2023. Soit des prévisions bien plus optimistes que celles d’Agreste début octobre, qui tablait sur 12,063 Mt.

Rendement moyen de 101 q/ha, soit 10,1 t/ha

« Le chiffre de 13,1 Mt semble être une borne basse. Les retours de récoltes sont bons, et nous pourrions voir cette prévision remonter prochainement », commente Franck Wiacek, directeur des Actions Régionales d’Arvalis. Le rendement moyen est pour le moment attendu à 101 q/ha (soit 10,1 t/ha), sur 1,3 Mha hors maïs semence, et incluant 60 400 ha de maïs fourrage reporté en maïs grain. Le maïs irrigué donnerait 115 q/ha, contre 92 q/ha en pluvial. Ces projections pourraient donc être revues à la hausse, la moisson hexagonale n’étant pas achevée. 

Concernant le maïs fourrage, Arvalis estime les assolements nationaux à 1,2 Mha, pour un volume de 15 Mt, donnant un rendement de 12,76 tonnes de matière sèche par hectare. Là aussi, il s’agit du bas de la fourchette, d’après l'institut scientifique.

Une valorisation de l’azote moins bonne qu’espéré

Bien que les semis aient pris du retard, la suite de la campagne s’est avérée favorable à la croissance des plantes. Les pluies lors des phases de floraison et de remplissage du grain ont permis la constitution de bons potentiels. Quelques petits bémols sont toutefois soulevés : la moins bonne valorisation de l’azote qu’attendu lors du printemps 2023, et les phénomènes de « bouchon » observés (épi qui ne développe pas tous ses grains dans sa partie supérieure), spécialement dans le Nord-Est de la France. « Ce phénomène est apparu à cause d’un manque de luminosité dans la région lors de la période allant du 15 juillet au 8 août. Les rendements auraient été encore plus importants sans cela », déplore Franck Wiacek.

Recul des frais de séchage

Grâce à la baisse des coûts de l’énergie mais aussi de conditions de récoltes favorables, les frais de séchage devraient diminuer entre 2022 et 2023. « Il est difficile de donner un chiffre précis, chaque OS (organisme stockeur) appliquant sa propre grille tarifaire, et sachant que tous les maïs ne se récoltent pas au même taux d’humidité. Mais en 2022, nous pouvions observer parfois des frais à hauteur de 50 €/t pour sécher un maïs, récolté à 25 % d’humidité, à 15 % d’humidité. On observe plus du tout cela cette année », se réjouit Arthur Boy, chargé de mission économie au sein de l’AGPM.

Lire aussi : Bilans céréales françaises – Les exportations vers les pays tiers revues à la hausse par FranceAgriMer

 

Vers une remontée des surfaces hexagonales 2024 ?

Malgré la baisse des prix du maïs entre 2022 et 2023, « les maïsiculteurs français peuvent dégager des marges positives », rapporte Franck Laborde, président de l’AGPM. Suffisant pour faire remonter les surfaces en 2024 ? « Il est encore trop tôt pour répondre à cette question. Mais les bons rendements 2023 redonnent le moral aux producteurs hexagonaux. Si les marges restent positives, ces éléments peuvent plaider pour une hausse des assolements », commente-t-il.

Les plus lus

Jean-François Loiseau, président d’Axéréal, lors de l'assemblée générale du 12 décembre 2024 à Orléans.
Axéréal opère des transformations structurantes

Le groupe coopératif Axéréal a tenu sa réunion d’information annuelle le 12 décembre 2024 à Orléans. Bilan et perspectives.

Photo de Arnaud Poupart Lafarge
Terrena modifie son comité de direction

Arnaud Poupart-Lafarge prend la direction d’Elivia et d’Holvia, et Benoît Besson celle de Galliance, filiales du groupe…

navire à quai devant des silos de grains de Sénalia sur le port de Rouen.
FranceAgriMer corrige en baisse de 400 000 t les exportations de blé tendre vers les pays tiers

Le rythme des exportations françaises de blé tendre et d’orge pour la campagne commerciale 2024-2025 reste insuffisant. La…

Martín Biscaisaque, céréalier et président de la filière argentine du blé (Argentrigo), à Buenos Aires.
Des exportations d'orge brassicole argentine en retrait sur le marché brésilien

La qualité médiocre des lots d’orge récoltés ces jours-ci en Argentine retarde et limite les embarquements de grains destinés…

Un champ d'orge.
Céréales - Rebond des surfaces françaises de blé tendre entre 2023 et 2024, selon Agreste

Les services statistiques du ministère de l'Agriculture, Agreste, ont publié leurs premières estimations d'assolements…

Graphique de l'évolution du prix du blé bio sur la période 2021-2024
Moisson 2024 - La météo et les déconversions font plonger la collecte française de blé tendre bio

FranceAgriMer a présenté le bilan prévisionnel des céréales issues de l’agriculture biologique pour la campagne 2024-2025,…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne