Maroc : avis de tempête pour les agrumes
Les conditions climatiques et le stress hydrique mettent à mal la production - et l'exportation - des agrumes dans le royaume chérifien.
Les conditions climatiques et le stress hydrique mettent à mal la production - et l'exportation - des agrumes dans le royaume chérifien.
Selon un récent rapport de l’USDA, la production marocaine d'agrumes pour la campagne de commercialisation 2022/2023 devrait chuter de 35 % par rapport à la saison précédente. Elle devrait approcher 1,7 million de tonnes, toutes variétés confondues.
Dans le détail, la récolte de mandarines devrait chuter de 34 % par rapport à l'année précédente pour n’atteindre que 900 000 tonnes. La situation est similaire pour l’orange (750 000 tonnes, -35 %). Le recul est moindre mais aussi notable pour le citron et le citron vert avec 35 000 tonnes récoltées, soit une baisse de 22 % par rapport à la campagne de commercialisation 2021/2022.
Cette situation va largement handicaper les capacités exportatrices du pays. Elles ne devraient pas dépasser 410 000 tonnes d’agrumes. Pour mémoire, les expéditions d’agrumes avaient atteint 750 000 tonnes lors de la précédente campagne.
Les principales raisons invoquées sont la pénurie d'eau et des conditions météorologiques défavorables. De fait, depuis le début 2022, le royaume chérifien doit faire à une grave sécheresse. Le déficit hydrique qui en résulte frappe particulièrement la région de Berkane, un des principales zones de production d’agrumes du pays. L’USDA souligne que la pression croissante sur les ressources en eau a entraîné une perte estimée à 6 % de la superficie plantée d'agrumes, y compris la suppression de 10 % des vergers de mandarines.