Aller au contenu principal

Analyse de marché/Prospective
L'huile de tournesol, première victime d'un éventuel conflit armé entre la Russie et l'Ukraine ?

Le cabinet d'analyse Agritel craint de « fortes répercussions haussières sur le marché des grains, et qui seraient inédites en cas de conflit armé terrestre de grande ampleur ».

Port ukrainien de Pivdenny en eaux peu profondes
© Maksym Kharchenko - Ukragroconsult

Dans un contexte de fortes tensions dans le grenier à grain du continent européen (Russie/Ukraine), le cabinet d'analyse Agritel a publié un communiqué le 23 février, craignant un fort risque de perturbations des marchés des céréales/oléagineux et de ses coproduits, et spécialement celui de l'huile de tournesol, avec l'Ukraine comme 1er exportateur mondial. « C’est surtout sur l’huile de tournesol que pèse le plus grand danger. L’Ukraine capte près de 50 % des parts de marché sur les mois d’hiver ce qui met à risque toute la logistique chez les principaux importateurs », précise Michel Portier, le fondateur et dirigeant d'Agritel.

L'Ukraine a récolté en 2021 plus de 16 Mt de graines de tournesol, pour une production d'huile d'environ 7 Mt, selon divers analystes privés. D'après les services statistiques de l'état ukrainien, 5,1 Mt d'huile de tournesol en 2021.

 

 

Un conflit armé pourrait donc bloquer/perturber les expéditions ukrainiennes d'huile de tournesol, et faire monter les prix, déjà élevés, mais aussi des grains. Sachant que l'Ukraine, 4ème exportateur mondial de blé tendre et de maïs, « sort d’une campagne record en production de céréales comme de tournesol. Le pays se classe cette année comme le 7ème producteur mondial de maïs et de blé et comme le premier producteur de tournesol », rappelle Michel Portier.

La région du Donbass, comprenant les républiques séparatistes pro-russes de Donetsk et Lougansk, concentre environ 9% de la production ukrainienne de graine de tournesol, selon les données de l'USDA.

En France, les prix de la graine de tournesol ont fortement progressé suite à l'escalade des tensions, s'affichant au 23 février à 660-670 €/t livraisons avril-juin en base rendu Bordeaux et Saint Nazaire, qualité oléique. 

 

 

Les plus lus

Dirigeants des BRICS+ réunis à Kazan, en Russie
BRICS+ : pourquoi une nouvelle bourse de céréales est proposée par la Russie à ses partenaires ?

Les pays des BRICS+ (regroupant le Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine, l'Afrique du Sud, l'Iran, l'Égypte, l'Éthiopie et les…

Un palmier à huile
Prix des huiles végétales : quelle tendance pour les prochains mois ?

Les prix des huiles de palme, de soja, de tournesol et de colza ont nettement renchéri ces dernières semaines, dans un…

<em class="placeholder">Epandage de solution azotée dans une parcelle de blé tendre au stade début montaison.</em>
Pourquoi les prix des engrais risquent de flamber à l’horizon 2026

La mise en place d’une taxe sur les émissions de carbone des engrais importés dans l’Union européenne devrait renchérir le…

Déchargement d'un bâteau d'engrais TSP (Triple super phosphate) en provenance de Sfax (Tunisie)
En quoi consiste le partenariat sur les fertilisants signé entre le Maroc et la France ?

L’interprofession Intercéréales a signé un partenariat relatif aux fertilisants avec l’Office chérifien des phosphates. Si les…

Tournesol 2024 : une production française autour de 1,5 million de tonnes ?

Françoise Labalette, directrice adjointe de Terres Univia, tempère le catastrophisme ambiant, rappelant que, si l’année 2024…

<em class="placeholder">champ de blé au Minas Gerais, au Brésil</em>
Le blé sud-américain relève le défi du changement climatique

La disponibilité en eau, le renouvellement variétal et le non-labour sont les atouts dont disposent le Brésil et l’Argentine,…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne