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Le gouvernement réunit les préfets sur la thématique de la sécheresse

Avec le manque de pluies, les nappes phréatiques se rechargent mal et les sols sont secs.

Sol sec dans le sud de la Seine-et-Marne
© Réussir Grandes Cultures

Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, et Bérangère Couillard, secrétaire d’Etat chargée de l’Ecologie, réunissent, ce lundi 6 mars 2023, l’ensemble des préfets des départements français pour faire un point sur l’état de la sécheresse dans le pays et les mesures à prendre pour gérer au mieux la ressource en eau.

La réunion de lundi permettra de partager des retours d’expérience consécutifs à la sécheresse de l’été 2022, à la suite d’une mission d’inspection des ministères concernés. Les 5 préfets des départements déjà en vigilance (Savoie) ou en alerte renforcée (Ain, Bouches-du-Rhône, Pyrénées Orientales, Var) feront part de la mise en œuvre des mesures actuelles permettant de mieux gérer la ressource. Autre élément de cette réunion de lundi : un point avec Météo France qui, a priori, annonce de la pluie pour la semaine du 6 au 12 mars (« une bonne nouvelle » mais qui ne règlera pas le problème de la sécheresse).

Un intérêt particulier sera porté à la remontée des informations de terrain afin de se placer dans une « dynamique d’amélioration continue » par rapport aux mesures à prendre, notamment en ce qui concerne l’accès à l’eau potable dans les zones les plus fragiles.

Anticiper pour l'été 2023

Enfin, les ministres concernés demanderont aux préfets de tous les départements de réunir les Comités de ressource en eau courant mars. Un rappel sera fait aussi sur les mesures à prendre dès maintenant pour gérer la situation actuelle et « anticiper l’été 2023 », ont annoncé les représentants des ministères ce vendredi 3 mars.

Pour les deux ministères, le cadre conjoncturel demeure le même que le mois dernier : suite à un mois de février 2023 extrêmement sec, le niveau des nappes phréatiques reste particulièrement bas, comme en janvier. Alors que 60 % des nappes se situaient en-dessous de leur état normal par rapport à la normale en janvier, « on s’attend à des niveaux inférieurs en février alors même que l’on est encore dans des mois de recharge des nappes normalement ». Les ministères concernés indiquent cependant que, à cette date, rien n’est encore irréversible. Ceci est à prendre en compte dans un contexte plus global où « d’ici 2050, entre 10 et 40 % de la ressource en eau » pourrait disparaître. Les ministres s’exprimeront lundi en fin d’après-midi après la réunion avec les préfets.

Le manque de pluie depuis plus d'un mois (moins d'1 mm en moyenne nationale entre le 21 janvier et le 21 février, des vents séchants depuis quelques jours, des feux hivernaux pour cause de sécheresse, un hiver globalement très doux commencent à inquiéter dans les milieux agricoles et agroalimentaires.

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