Bilans céréaliers
Blé tendre 2021/2022 : les exportations françaises retrouvent des niveaux normaux
La réunion du conseil spécialisé Grandes cultures-Marchés céréaliers du 13 juillet a permis d’établir l’ébauche des bilans pour la campagne 2021/2022, qui seront amenés à évoluer de mois en mois.
La réunion du conseil spécialisé Grandes cultures-Marchés céréaliers du 13 juillet a permis d’établir l’ébauche des bilans pour la campagne 2021/2022, qui seront amenés à évoluer de mois en mois.
« Nous allons espérer que le soleil tant attendu puisse arriver très rapidement et que les récoltes commencent car, si le temps frais et pluvieux actuel perdurait, des problèmes qualitatifs pourraient apparaître. Pour l’instant, hormis des cas ponctuels et localisés de verse et de germination, les cultures se portent bien, notamment dans les grandes plaines céréalières », a rassure, le 13 juin, Benoît Piètrement, président du conseil spécialisé Grandes cultures de FranceAgriMer, lors de la conférence de presse qui a suivi le conseil spécialisé Grandes cultures-Marchés céréaliers. Ce dernier a permis d’établir les premières estimations de ressources, de consommations domestiques et d’échanges relatifs à la campagne commerciale 2021/2022 pour les principales céréales à paille. Ces prévisions reposent sur les hypothèses de productions d’Agreste, qui seront affinées en septembre, et d’utilisations au regard de l’évolution potentielle de la situation sanitaire et économique ainsi que des programmes de chargement qui se dessinent.
Les utilisations en alimentation animale sont en net progression
Concernant le blé tendre, le stock initial pour 2021/2022 est attendu à 2,650 Mt (- 366 000 t d’une campagne sur l’autre), et les importations ont également été révisées à 200 000 t (-15 000 t). « Les entrées de blé tendre sur le sol hexagonal sont plus ou moins incompressibles car il s’agit de blés améliorants et de force, indisponibles en France », explique Marc Zribi, chef de l’unité Grains et sucre de FranceAgriMer. La collecte, en revanche, est prévue à 34,2 Mt (+6,9 Mt), ce qui conduit à un disponible de 37,1 Mt (+6,5 Mt).
Le tour de table des opérateurs présents en conseil spécialisé a permis de définir, dans les grandes lignes, les utilisations. Concernant les consommations intérieures, elles sont en hausse de 1,174 Mt à 5,4Mt, du fait principalement de la progression des besoins en nutrition animale de 0,9 Mt d’une campagne sur l’autre. « La demande des fabricants d’aliments est dynamique et le blé tendre est plus compétitif en formulation que le maïs. Les 5,4 Mt retenues ne représentent qu’un retour à des niveaux observés en moyenne sur les dix dernières années », souligne Marc Zribi.
Les exportations sont attendues en hausse, du fait de la progression de la collecte attendue. Sur l’UE, les opérateurs tablent sur 7,3 Mt, en croissance de 1,317 Mt d’une campagne sur l’autre, « un chiffre proche de 2019/2020 », commente Marc Zribi. Les chargements sur pays tiers sont évalués à 10,5 Mt (+3 Mt), « permettant de revenir à un niveau plus habituel à volume de production comparable ». Seules les sorties de farine sont en retrait de 15 000 t, 210 000 t, « en raison de la tendance structurellement baissière du secteur ».
Au final, le stock final devrait s’établir à 3,7 Mt (+1 Mt par rapport à la précédente campagne), un niveau exceptionnellement élevé.