Aller au contenu principal

L'entreprise landaise Caillor en voie de cessation d’activité

Le groupe catalan Urgasa a annoncé fin février l’arrêt de la production de cailles de chair sur son site landais de Caillor.

Caillor commercialise des oeufs et des cailles entières ou transformées
© X. Cresp

Fin mars, il n’y aura pas de remises en place de cailleteaux pour Caillor dans les zones du sud-ouest touchées par la grippe aviaire. Deux élevages de cailles ont été directement touchés par les virus H5N1, mais pas les reproducteurs situés vers Roquefort.

Les salariés de Caillor ont été très surpris d’apprendre le 28 février par José Solé-Bertran, propriétaire catalan d’Urgasa et de Caillor, qu’il avait l’intention d’arrêter purement et simplement l’activité d’abattage, tout en conservant la production des œufs de consommation et la sélection basés également dans les Landes.

Si l’activité œufs de caille serait encore rentable, en revanche pas celle de la caille de chair qui a subi quatre épizooties de grippe aviaire depuis 2016.

Rachetée en 2006, Urgasa avait modernisé l’abattoir de Sarbazan (40) en 2016. Depuis la première crise 2015/2016, les volumes n’ont cessé de chuter, passant de 21 millions à 6 millions de têtes, selon Michel Larrere producteur de cailles et secrétaire général de la FDSEA 40, Caillor compte encore quelque 80 salariés dont une soixantaine seraient licenciés.

 

Des éleveurs amoureux de la caille

Côté élevage, ce sont une soixantaine de bâtiments de taille moyenne et très spécialisés situés dans les Landes, le Gers et les Pyrénées atlantiques qui sont concernés.

Très attachés à cette production, les éleveurs souhaitent ardemment poursuivre cette activité et espèrent qu’un repreneur français se manifestera pour reprendre le flambeau. Ils ont constitué un collectif pour faciliter les discussions avec Urgasa et les éventuels repreneurs.

Une rencontre est prévue le 22 mars entre les dirigeants d’Urgasa, les salariés et des représentants des éleveurs.

Point de faiblesse, « le parc de bâtiments est vieillissant » souligne le syndicaliste. Depuis 2016, les investissements ont été freinés par la réglementation sur les élevages classés en ICPE de plus de 40 000 emplacements. « Ici, les éleveurs ne veulent pas rentrer dans ces démarches d’autorisation administrative, lourdes et coûteuses. » Or en caille, le seuil est dépassé à partir de 500 m2 (43 000 animaux logés). Souvent sans parcours adjacents, ces bâtiments ne pourront être reconvertis qu’en poulet standard estime Michel Larrere, et en ajoutant une ventilation dynamique.

Outre l’impact de la grippe qui a perturbé fortement les ventes saisonnières (50 % du chiffre d’affaires se ferait à Noël et environ 25 % à Pâques), Jean-Michel Larrere évoque des erreurs de gestion et de marketing. « Depuis 2016, ça a été un peu la dégringolade tranquille », résume Jean-Michel Larrere. Ses dires sont confirmés l’évolution du chiffre d’affaires déclaré à Infogreffe.

Les plus lus

siège du groupe LDC à Sablé sur Sarthe en juin 2022
Deuxième année consécutive de records pour le groupe volailler LDC

Avec tous ses voyants économiques au vert, le groupe LDC déroule son plan de développement rythmé par des acquisitions, dont…

L’Europe impose le marquage des œufs à la ferme
Marquage des œufs : l’Europe l’impose à la ferme

Pour renforcer la traçabilité et l’information des consommateurs, l’Union européenne transfère l’obligation de marquage des…

La disposition des alvéoles a été guidée par la vérification des températures de surface des œufs par les Ovoscans, les boîtiers noirs posés sur les alvéoles
L’éclosion des poussins à la ferme est applicable en Label rouge

Une étude terrain menée par l’Itavi et Euralis montre que l’éclosion à la ferme est possible en poulet Label rouge. Elle…

Christopher Rouzo s'est installé en 2023 et exploite un site de 3 000 m2 en dindes ainsi que 30 hectares de cultures.
« Je me suis installé en volailles de chair avec l’aide de la Safer »

Non issu du milieu agricole, Christopher Rouzo s’est installé en deux temps avec la reprise d’un site de 3 000 m…

Le nouveau dispositif d’Eureden, les « Passeports JA », a été présenté fin mai. De gauche à droite : Damien Craheix (responsable du pôle Stratégie des ...
En Bretagne, Eureden muscle son offre « installation »

Le groupe coopératif Eureden met la main à la poche pour accélérer son nombre de jeunes adhérents installés et compenser en…

Lucie Mainard, éleveuse de poules bio en Vendée :« L’agriculture n’était pas mon rêve d’enfant mais mon rêve d’adulte. J’ai choisi de m’installer avec ma ...
Prix "Femmes, agriculture et territoires" : l’avicultrice Lucie Mainard récompensée 

L’éleveuse de poules pondeuses bio installée en Vendée a reçu le prix « Femmes, agricultures et territoires », pour…

Publicité
Titre
je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Version numérique de la revue Réussir Volailles
2 ans d'archives numériques
Accès à l’intégralité du site
Newsletter Volailles
Newsletter COT’Hebdo Volailles (tendances et cotations de la semaine)