Le sainfoin, la chicorée et le plantain sur le banc d’essai
Ces trois plantes, sainfoin, chicorée et plantain, sont connues pour être riches en tanins. Elles ont des particularités à connaître afin d’assurer un couvert végétal suffisamment dense.
Ces trois plantes, sainfoin, chicorée et plantain, sont connues pour être riches en tanins. Elles ont des particularités à connaître afin d’assurer un couvert végétal suffisamment dense.
Le sainfoin, une plante des sols calcaires
Semé en pur, il assure des rendements de l’ordre de 6 à 8 tonnes de matière sèche par hectare (voir graphique 1). Le sainfoin est utilisé traditionnellement en foin, mais il peut également être pâturé en sortie d’hiver lors de la mise à l’herbe et à l’automne même après les premières gelées. Il reste cependant sensible au piétinement du fait de son système racinaire à pivot. Il est donc nécessaire de ne pas raser la parcelle et de privilégier un pâturage tournant.
Le plantain, une plante de pâture avant tout
L’association avec de la chicorée a majoré son rendement annuel d’une à trois tonnes de matière sèche par hectare au Ciirpo, sur le site expérimental du Mourier (Haute-Vienne). Si le plantain est essentiellement valorisé sous forme de pâturage, la récolte reste possible avec les mêmes précautions qu’une prairie riche en légumineuses pour récolter les feuilles. Le piétinement ne semble pas nuire à sa pérennité. Même si certains éleveurs mentionnent parfois un temps d’apprentissage, le plantain est une plante appétente pour les brebis.
« La chicorée reste peu souple d’exploitation et nécessite un pâturage tournant avec une rotation rapide »
La chicorée, une plante de pâture
La dose de semis en mélange est alors de 2 à 4 kg par hectare maximum. Sa culture en pure autorise des rendements compris entre 5 et 8 tonnes de matière sèche par ha. La récolte de la chicorée n’est envisageable qu’en ensilage et le pâturage est à privilégier. Elle est appétente mais monte vite et reste peu souple d’exploitation. La chicorée s’utilise exclusivement en pâturage tournant, avec retour sur la parcelle toutes les trois semaines pour éviter la montée en tige. Par ailleurs, cette plante n’est pas météorisante et ne nécessite pas de précaution particulière.
David Raymond du Gaec Raymond à Brigueuil (Charente)
Le mélange GVA de Mézières est semé depuis 2018
Cédric Pasquier, chef produits fourragers et couverts végétaux à Cérience
Des plantes à associer avec graminées et légumineuses
Il est donc intéressant de les associer au semis avec d’autres plantes : des graminées bien sûr mais aussi des légumineuses pour le plantain et la chicorée qui ne font pas partie de cette famille. Elles ont besoin d’azote pour pousser. Le lotier peut alors être choisi. C’est une légumineuse de pâture, non météorisante et naturellement riche en tanins ».