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Sud-Est
Le melon de Cavaillon, confiant pour l’obtention de son IGP

La saison a été compliquée par la Covid-19, mais bonne au global pour l’emblématique melon vauclusien.

Un mouvement collectif a eu lieu autour de la demande d’IGP Melon de Cavaillon, de la part de toutes les entreprises engagées, quelque soit leur taille ou leurs volumes.  © Philippe Gautier - FLD
Un mouvement collectif a eu lieu autour de la demande d’IGP Melon de Cavaillon, de la part de toutes les entreprises engagées, quelque soit leur taille ou leurs volumes.
© Philippe Gautier - FLD

La campagne du melon de Cavaillon est terminée et pour Léa Gérin, la nouvelle présidente du syndicat des Maîtres melonniers de Cavaillon, la saison a été plutôt bonne mais compliquée : « Notre calendrier de production va de mai à septembre. Du coup, nous avons commencé en pleine période de déconfinement. Nous avons eu un peu de chance finalement par rapport à nos confrères. Certes, à ce moment-là, nous n’avions pas beaucoup de volumes face à l’offre majoritaire espagnole, mais la grande distribution a joué le jeu et sur le rayon, la différenciation avec les autres origines a porté ses fruits ». Comme la qualité a été aussi au rendez-vous, « nous avons eu une jolie saison », commente-t-elle.

L’IGP, un enjeu commercial

La demande de reconnaissance en IGP est bien évidemment toujours le dossier principal. Celui-ci a connu une avancée significative mi-octobre. L’Inao (Institut national de l’origine et de la qualité) a annoncé que sa commission permanente avait donné son feu vert à l’instruction de la demande. Le chemin à parcourir reste encore important (passage du dossier à l’Inao et au Conseil d’État, transmission au niveau européen…). Mais la nouvelle a grandement satisfait le syndicat, après plus de quatre ans de travail intensif. « Nous n’étions jamais allés aussi loin dans l’instruction du dossier, se réjouit Léa Gérin. La réaction de la filière a été très forte face à un dossier administratif lourd. Et surtout, malgré que les entreprises engagées soient concurrentes en marque propre entre elles, le collectif a toujours été très soudé, partageant la même vision pour le melon de Cavaillon ».

L’enjeu de l’IGP est particulièrement important sur le plan de la commercialisation. « Il s’agit de protéger et de valoriser le melon de Cavaillon et d’asseoir notre positionnement », explique Léa Gérin. Il est vrai qu’il existe déjà trois IGP attachées au melon. Le syndicat des Maîtres melonniers de Cavaillon (40 producteurs, 6 metteurs en marché) a donc été très actif sur le plan de la communication de sa nouvelle marque et du logo qui y était attaché. « Nous avons déjà eu des demandes de co-branding en MDD de la part de certains distributeurs. Ils attentent l’obtention de l’IGP », conclut Léa Gérin.

Le melon de Cavaillon a représenté environ 2 150 t cette année.

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