Aller au contenu principal

Grippe aviaire : Le casse-tête des indemnisations des éleveurs de volailles

L’épizootie de grippe aviaire à rebonds et ses effets dominos mettent à mal le moral et les trésoreries des éleveurs, d’autant que la mécanique administrative de l’État n’arrange rien.

En des temps paisibles, il est parfois long d’obtenir le versement de telle ou telle subvention publique. En temps de crise sanitaire, c’est le parcours du combattant pour les éleveurs impactés par les arrêts de leurs activités et des pertes de marge brute.

Du moins pour ceux qui sont dans une zone réglementée (ZR), puisque ceux des zones indemnes n’ont pas été touchés, donc pas affectés… Chacun sait qu’il n’en est rien, puisqu’un nombre important a vu ses approvisionnements en volailles d’un jour fortement perturbés, sans compter l’effet des mises à l’abri.

Ceux ayant droit aux indemnisations économiques – la I1 pour la période de blocage de leur ZR et la I2 pour les 150 jours suivant la date théorique de redémarrage – ont dû s’armer de patience et de ténacité.

Patience et de ténacité pour comprendre la logique administrative et éplucher les instructions techniques, pour rassembler les justificatifs, pour constituer leur dossier sur la plateforme en ligne, pour attendre l’instruction de leur demande plusieurs mois après l’événement, et pour attendre encore plusieurs semaines le solde des fonds ne correspondant pas toujours au manque à gagner. De quoi en décourager plus d’un.

À notre connaissance, mi-avril 2023 tous les soldes des indemnisations de la « première vague » de H5N1 (foyers survenus du 26 novembre 2021 au 15 septembre 2022) n’avaient pas été réglés. Certes, le nombre de demandes est considérable. Début avril, la CFA rapportait que 5 192 dossiers avaient été déposés selon l’administration, avec 65 millions d’euros payés en avance et 110 millions d’euros à verser en solde, au plus tard fin avril.

Parmi plus de 5 000 éleveurs concernés, trois ont accepté de témoigner de leur vécu de foyer et des impacts sur leur trésorerie. Ils partagent tous le sentiment du manque d’empathie de la part d’une administration centrale pour laquelle ils sont des numéros de Siret.

Ce constat devrait durer. En effet, le calendrier des indemnisations relatives aux impacts des foyers de la deuxième vague (après le 15 septembre 2022) n’était pas connu mi-avril. De plus, le niveau de prise en charge posait problème. Indemniser à hauteur de 90 % en I1 et de 50 % en I2 interpelle, comme si les éleveurs avaient une part de responsabilité à payer.

 

Les plus lus

Confirmation d'influenza aviaire dans un élevage breton

Le premier foyer d'influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) de la saison 2024-2025 est confirmé ce mardi 13 août dans un…

Huit ans après son premier poulailler dynamique produisant essentiellement du poulet, Clémence Bellanger récidive avec un statique donnant accès à une véranda.
« Je suis passée du dynamique au statique dans mon poulailler avec jardin d'hiver»
Productrice de dindes et de poulets avec un bâtiment dynamique créé en 2016, Clémence Bellanger a construit un second poulailler…
Jérôme Chasles espère amortir en cinq ans son installation de récupération d’eau de pluie qui lui aura coûté 15 000 euros.
Consommation d'eau en volailles : "Je réduis ma facture en récupérant l'eau de pluie"

Pour abreuver ses vaches à moindre coût, l’éleveur breton Jérôme Chasles a installé une citerne souple et un traitement de l’…

Graphique : En 2022, le parc de bâtiments, stable en Label, s’est à nouveau contracté en standard et certifiéÉvolution du parc de bâtiments en volailles de chair ...
Le parc de bâtiments de volailles de chair s’est contracté en 2022
L'enquête bâtiment réalisée par l'Itavi aide à suivre l'évolution du parc de poulaillers de chair, en tenant compte des…
Graphique : Schéma du montage du système Ekorain d’OcènePrêt à brancher et à fonctionner, le container Ekorain assure toutes les étapes de la potabilisation de ...
Hygiène : Un traitement pour changer l’eau de pluie en eau de boisson pour l'élevage 

La société Ocene commercialise un module de traitement à base d’ultrafiltration, spécifiquement destiné à potabiliser l’eau de…

Nouveaux visuels, affichage, spot radios et TV, Galliance met le paquet sur la communication.
Galliance : « Notre relance en volailles Label rouge s’appuie sur un ancrage régional »
Durement impacté par la grippe aviaire, deuxième opérateur de la volaille mais troisième en Label rouge, Galliance joue la carte…
Publicité
Titre
je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Version numérique de la revue Réussir Volailles
2 ans d'archives numériques
Accès à l’intégralité du site
Newsletter Volailles
Newsletter COT’Hebdo Volailles (tendances et cotations de la semaine)