Aller au contenu principal

L’aliment 100 % bio n’a pas d’impact sur les performances des pondeuses mais sur le coût de l’aliment

L’Itavi a réalisé un essai d’aliment 100 % bio sur un lot de poules pondeuses au sein du pôle d’expérimentation avicole de Tours (Inrae).

Le bien-être des poules pondeuses a été évalué lors de l’essai d’aliment 100% bio. © Itavi
Le bien-être des poules pondeuses a été évalué lors de l’essai d’aliment 100% bio.
© Itavi

Les impacts d’une alimentation 100 % AB (Agriculture biologique) comparée à une alimentation 95 % AB de même valeur nutritionnelle, ont été évalués en utilisant des matières premières couramment disponibles, sur des poules pondeuses de 20 à 41 semaines d’âge.

L’aliment 100 % AB, formulé pour répondre au mieux aux besoins des poules pondeuses, a permis le maintien des performances zootechniques et de la qualité des œufs. Avec l’aliment 100 % AB, l’état d’emplumement était moins bon qu’avec l’autre. Ceci n’a pas eu d’effet sur le bien-être des poules. Toutefois, un moins bon emplumement pourrait conduire à un préjudice important en cas de picage. Les aliments étant formulés avec des apports iso en protéines, il n’y a pas d’effet majeur sur les rejets. Les taux de méthionine ont été atteints avec l’ajout d’un additif naturel et bio, alternatif à la bétaïne. L’aliment 100 % AB a conduit à un surcoût alimentaire de 6 % par kilo d’œufs produit en prenant en compte les quantités d’aliments consommées et la production d’œufs.

Si la fin de la dérogation ne pose pas nécessairement de question technique, il reste des questions économiques majeures : la disponibilité des matières premières biologiques sera-t-elle suffisante ? Comment le surcoût engendré sera-t-il répercuté ? Toute stratégie visant à réduire le surcoût d’une alimentation 100 % AB sans impact sur les performances doit être explorée telle que l’implantation de plantes riches en protéines.

 

Lire aussi : Cizeron Bio propose un aliment pondeuse 100 % bio avec des matières premières locales

 

Le saviez-vous ?

Dès janvier 2021, l’alimentation des volailles devra contenir 100 % de matières premières végétales issues de l’Agriculture biologique. Jusqu’à maintenant, l’ajout de 5 % de matières premières d’origine conventionnelle était permis pour faciliter le bon équilibre des rations alimentaires. Le passage à 100 % pose des questions d’ordres zootechnique (maintien des performances), de bien-être animal (picage), de disponibilités de matières premières riches en protéines, économique (surcoût) et environnemental (augmentation de rejets azotés).

Les plus lus

<em class="placeholder">Pauline Van Maele et Aurélien Lerat : « La viabilité de notre projet d&#039;installation à deux reposait sur le maintien de l’élevage sur l’exploitation avec deux ...</em>
« Le poulet a rendu viable notre projet d’installation »

Dans l’Aisne, Pauline et son frère Aurélien Lerat ont repris l’exploitation familiale de grandes cultures en réinvestissant…

<em class="placeholder">Accessible par un unique chemin, l’entrée du site d’élevage de Nicolas Verdier est délimitée par une clôture grillagée avec un portail électrique et un grand sas ...</em>
Une biosécurité renforcée pour un site de deux poulaillers de chair neufs

Nicolas Verdier s'est installé à Mansigné dans la Sarthe avec un site de deux poulaillers neufs de 1 800 m2 équipé d'un…

<em class="placeholder">GŽraldine Mazerolle et ses poulets Label rouge de 15 jours</em>
« Nous avons renforcé l'exploitation bovine et de poules pondeuses avec deux bâtiments label »

Pour générer un revenu complémentaire et vivre à deux sur l’exploitation dans l'Allier, Géraldine et Julien Mazerolle se sont…

<em class="placeholder">Nicolas Verdier lors de la porte ouverte : « Mon site de deux bâtiments de 1 800 m2 répond à mes attentes en termes de revenu et de temps de travail.»</em>
« Je vis bien avec mon site de volailles de chair neuf de 3 600 m2 »

Nicolas Verdier s’est installé seul avec deux poulaillers de chair neufs. Grâce à des performances technico-économiques…

<em class="placeholder">Bruno Mousset travaille depuis vingt-cinq ans dans le groupe LDC et pilote le pôle Amont depuis 2020. Auparavant, il a dirigé la société Lœuf (2011-2019), a été ...</em>
« Il nous faut des éleveurs de volailles pour nos sites LDC »

La consommation de volaille a le vent en poupe et particulièrement le poulet. Pour rester dans l’assiette des consommateurs…

<em class="placeholder">Simple ou sophistiquée, la chaudière à biomasse est une bonne solution technique pour réduire la consommation de gaz, mais attention à sa rentabilité.</em>
Comment réduire les émissions de gaz à effet de serre en volailles

Bien que peu émettrices de gaz à effet de serre (GES), les filières avicoles vont participer à l’effort collectif de réduction…

Publicité
Titre
je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Version numérique de la revue Réussir Volailles
2 ans d'archives numériques
Accès à l’intégralité du site
Newsletter Volailles
Newsletter COT’Hebdo Volailles (tendances et cotations de la semaine)