Aller au contenu principal

Qualité de l'eau des vaches : « nous distribuons les minéraux et vitamines dans l’eau de boisson »

Aurélien Jeanleboeuf, de la ferme du lycée agricole de Radinghem, apporte les minéraux et vitamines pour les vaches laitières via l'eau d'abreuvement. 

Aurélien Jeanleboeuf, de la ferme du lycée agricole de Radinghem
© DR

« Depuis un an, nous avons installé trois pompes doseuses qui nous permettent de distribuer dans le réseau d’eau d’abreuvement les minéraux, oligoéléments et vitamines à tout le cheptel (80 vaches et leur suite). Nous avons opté pour ce système pour plusieurs raisons. La première est de permettre une meilleure adéquation des quantités distribuées aux besoins. La consommation d’eau est proportionnelle à la production, et donc chaque vache reçoit les quantités de CMV calibrés selon ses propres besoins. Par contre, il faut s’assurer en amont que l’accès à l’eau ne soit pas limitant (nombre d’abreuvoirs, débit, etc.). La seconde raison tient à la présentation du CMV sous forme liquide. Cela favorise la biodisponibilité et permet donc une meilleure assimilation par les animaux. 

Seul le calcium est apporté dans l’alimentation, sous forme de poudre, car il ne se solubilise pas.

Nous utilisons l’eau du réseau pour l’abreuvement. Comme elle se révèle très calcaire, il a fallu installer un adoucisseur, en plus des pompes. Cela évite les dépôts et corrige le pH de l’eau. Il faut viser un pH entre 6,5 et 6,8 pour obtenir la meilleure efficacité dans le rumen des apports de minéraux.

La pompe effectue le dosage en fonction de la production moyenne

Depuis que nous utilisons ce système, les chaleurs s’expriment davantage. Nous observons aussi une meilleure fréquentation des abreuvoirs, peut-être en raison de l’odeur particulière de l’eau. En moyenne, les vaches ont augmenté leur consommation d’eau de 10 litres par vache par jour. Ce dispositif facilite la distribution et assure une homogénéité des quantités de CMV reçues par chaque vache. 

Par contre, comme tous les animaux logent sous le même bâtiment et sont alimentés par le même réseau d’eau, il n’est pas possible d’individualiser la minéralisation par catégorie d’animaux. L’autre inconvénient réside dans la dépendance à une seule entreprise pour l’achat du minéral (Technofirm) et pour la manutention du matériel. Le coût de l’installation s’est chiffré à 10 000 euros et le minéral nous revient à 25 centimes par vache par jour. »

 

« Chaque vache ingère la complémentation adaptée à ses besoins propres »

Les plus lus

<em class="placeholder">Nicolas Legentil, éleveur normand et co-président de l’AOP FMB Grand Ouest et Normandie</em>
« J’ai deux acheteurs, Lactalis et Savencia, deux tanks mais seul le camion Eurial me collecte dans le Calvados »

Bloqué dans son développement par un contrat avec Lactalis pénalisant tout dépassement, Nicolas Legentil, éleveur laitier dans…

<em class="placeholder">Bertrand et Hervé Lecaplain,entourés de Romain Gaslard et Benjamin Gramont : « Nous avons voulu que la transmission se fasse dans un esprit gagnant-gagnant, aussi bien ...</em>
« Notre envie de transmettre notre élevage laitier à des jeunes nous mène depuis dix ans »

Au Gaec de la Rihouerie, dans la Manche, la transmission de l’exploitation à des tiers a été savamment anticipée. Un projet de…

<em class="placeholder">Alice Nothhelfer, vétérinaire consultante</em>
Abreuvement : « Le manque d’eau freine la production dans neuf élevages sur dix »
L’incidence d’un apport d’eau insuffisant sur les performances et la santé des vaches reste souvent peu palpable en élevage.…
<em class="placeholder">vaches laitières aux cornadis</em>
Le vinaigre de cidre, un allié pour la santé des vaches

Produit naturel et peu coûteux, le vinaigre de cidre est utilisé traditionnellement sur le terrain par des éleveurs pour…

<em class="placeholder">Jean Mollon, éleveur, et Anthony Plantard, salarié </em>
Attractivité : quand les laiteries aident les éleveurs à partir en vacances

Les laiteries basques Etxaldia et Onetik ont constitué des groupements d’employeurs et aident financièrement une soixantaine…

<em class="placeholder">salle de traite</em>
Temps de travail : des semaines de 50 heures pour les élevages laitiers en moyenne en Bretagne

Dans une étude sur le temps de travail, des systèmes laitiers conventionnels et biologiques bretons ont été analysés sous l’…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière