« Notre bâtiment est équipé qu’avec du matériel d’occasion »
Dans le Morbihan. Au Gaec de Pécane à Bréhan, le matériel de traite, les logettes creuses, les cornadis, deux DAC et un racleur hydraulique ont été dénichés sur internet.
Dans le Morbihan. Au Gaec de Pécane à Bréhan, le matériel de traite, les logettes creuses, les cornadis, deux DAC et un racleur hydraulique ont été dénichés sur internet.
Les Prim’Holstein d’Armelle et Christophe Cadio n’y ont vu que du feu lorsqu’elles sont entrées dans leur nouvelle stabulation (150 places) en novembre 2016. Mieux, elles ont gagné en confort grâce aux logettes creuses. Et pourtant, seule la structure du bâtiment (charpente, toiture…) était neuve. La plupart des équipements ont été achetés d’occasion. Salarié sur l’exploitation depuis janvier 2016, leur fils Rémi (24 ans) épaulé par sa sœur Claire (18 ans), ont géré les achats sur internet. Dans le cadre de l’installation de Rémi prévue en janvier 2018, la référence du Gaec va atteindre 1,3 million de litres de lait. Elle sera produite par 130 Prim’Holstein. Mais, la construction d’une nouvelle stabulation avec salle de traite s’est imposée dès 2015. « Au départ, nous étions partis sur une salle de traite neuve en 2 x 16 double équipement. Mais cela coûtait 150 000 euros. Nous avons donc continué à chercher sur Le Bon Coin. Le 10 décembre 2015, le jour de mon anniversaire, nous en avons trouvé une en Vendée. C’était une DeLaval 2 x 16 simple équipement avec décrochage automatique mais sans compteur à lait. Elle était proposée à seulement 52 000 euros (sans garantie) et n’avait servi que trois ans. Quand j’en ai parlé à mon concessionnaire, il m’a dit qu’à ce prix-là, il ne fallait pas hésiter. Je suis allé voir le vendeur. Le courant est très bien passé entre nous. C’est très important quand on achète du matériel d’occasion », souligne Rémi Cadio.
Seulement 6 000 euros de frais de montage
Rémi est allé chercher la salle de traite avec trois copains en janvier 2016. « Nous avons tout démonté en quatre jours. Nous avons eu la chance d’être logés et nourris chez le vendeur. » Autre point positif. Le transport du matériel n’a coûté que 180 euros TTC ! « L’éleveur qui m’a cédé son contrat de lait pour que je m’installe avec mes parents a ramené le matériel avec son camion. Nous n’avons payé que le gazole. » Les pare-bouses en inox de 12 m de long ont été coupés en deux pour pouvoir les ramener dans le véhicule. »
Le remontage a été réalisé par la famille. « On s’y mettait un peu tous les jours. On a commencé en juillet et fini en septembre. Pour la maçonnerie, nous avons repris les cotes de l’ancienne salle de traite. » Puis le concessionnaire DeLaval est passé pour finir l’installation : branchements électroniques du système de lavage automatique et de la pompe à vide, changements de joints… « Cela nous a coûté 6 000 euros HT. On aurait pu en faire une grande partie, mais nous voulions gagner du temps. »
Aucun problème avec la salle de traite
Le pré-refroidisseur à plaques inclus dans l’achat n’a pas été ré-installé. « Avec une installation en ligne haute, il aurait fallu escalader pour changer les filtres à lait tous les jours. Si nous remettons un pré-refroidisseur, nous choisirons un modèle en serpentins. » Le matériel de traite a été stocké dans des containers maritimes (prêtés par un voisin) pour le préserver de l’humidité. La salle de traite tourne comme une horloge depuis novembre 2016. « Nous n’avons eu qu’un problème avec une électrovanne endommagée par l’eau ferrugineuse et un décrocheur automatique », souligne Rémi Cadio avec satisfaction.
(1) Dossier L’occasion, un marché qui s’organise, Réussir Lait, n° 287.
Les autres équipements achetés d’occasion sur internet
. Un racleur hydraulique de 8 ans : 4 000 euros
. 160 logettes creuses et 28 panneaux de cornadis antipendaison (5 m- 7 places) Jourdain, des barrières : 15 000 euros
. Deux DAC avec 90 colliers : 2 000 euros