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Les méteils récoltés immatures ont leur site internet

Pour aider à lever des freins sur les méteils récoltés immatures (MCPI), un site internet regroupe des informations techniques, des coûts et des témoignages d’éleveurs.

Les reproches faits aux méteils récoltés immatures sont qu'ils sont plus encombrants et plus coûteux qu'un ensilage d'herbe, et moins adaptés au séchage en grange.
Les reproches faits aux méteils récoltés immatures sont qu'ils sont plus encombrants et plus coûteux qu'un ensilage d'herbe, et moins adaptés au séchage en grange.
© C. Pruilh

Les méteils - mélanges céréaliers protéagineux -, récoltés immatures (MCPI) sont un des leviers pour diversifier ses fourrages, sécuriser ses stocks et gagner en autonomie protéique, dans un contexte de changement climatique. Le projet Comediab piloté par la chambre d’agriculture des Pays de la Loire(1) a enquêté sur les motivations et freins des éleveurs laitiers bio.

Critiques sur le coût et l’encombrement

Sur 229 exploitations enquêtées (26 % des élevages bovins lait bio ligériens, bonne représentativité), 45 % font des MCPI. 28 % d’entre eux souhaitent développer leurs surfaces en MCPI pour conforter davantage leur sécurité alimentaire et pour compenser la diminution voire l’arrêt du maïs dans certains cas. 11 % des éleveurs faisant des MCPI souhaitent réduire cette production voire l’arrêter. Ces éleveurs estiment que c’est un fourrage plus encombrant et plus coûteux qu’un ensilage d’herbe. Ceux qui ont acquis un séchoir en grange se détournent des MCPI, estimant que le séchoir valorise mieux l’herbe.

Fiches techniques et coûts détaillés

11 % des 229 fermes enquêtées n’ont pas de MCPI et veulent en faire. Ils font très souvent déjà du méteil récolté en grain et aimeraient cultiver des méteils à double vocation : ensilage ou grain. « Des questions se posent sur les mélanges les plus adaptés à une double finalité », pointe la chambre d’agriculture.

Pour répondre à toutes ces critiques et questions, la chambre d’agriculture des Pays de la Loire a publié sur son site internet, sur la page Comediab, une boîte à outils qui est un rapport de 137 pages sur la conduite culturale et la récolte, les différentes techniques (prairie sous couvert d’un MCPI, sursemis de MCPI dans une luzerne…) et leurs coûts. Des fiches et témoignages d’éleveurs, et deux vidéos, viennent apporter des retours d’expérience, avec des coûts. « Les méteils sont compétitifs par rapport à une récolte précoce d’herbe. Ils sont une solution performante économiquement pour reconstituer des stocks fourragers sur cette saison fourragère 2022 », concluent Jean-Claude Huchon et Domitille Rondeau, de la chambre d’agriculture des Pays de la Loire.

(1) Y participent Idele, Seenovia, Segrafo, Ferme expérimentale Thorigné-d’Anjou.

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