Aller au contenu principal

L’amélioration de la repro par la graine de lin est démontrée

L’apport d’une petite quantité de graines de lin extrudées raccourcit l’intervalle vêlage-insémination fécondante.

© S. Bourgeois

C’est le résultat d’une étude épidémiologique originale présentée par Nathalie Bareille de l’Inra de Nantes-Oniris. Jusqu’à présent, les essais expérimentaux avaient bien démontré que la graine de lin extrudée modifiait le profil en acides gras du lait, mais ils n’avaient pas montré d’effet sur la reproduction. Cette étude utilise de grands échantillons lui conférant une forte puissance statistique : elle s’appuie sur les données issues de 2 250 troupeaux ayant reçu un jour des graines de lin sur la période 2008-2015. Les quantités de graines de lin reçues par vache et par jour ont été estimées à partir de la quantité d’aliments livrés (par les entreprises d’aliment travaillant avec Valorex), de leur teneur en graine de lin, de la durée entre deux livraisons et du nombre de vaches en lactation sur la période. Il a été ainsi possible d’évaluer précisément quelles inséminations artificielles ou quels contrôles laitiers avaient été exposés ou non à l’apport de graines de lin. Quatre catégories de doses journalières dans les rations ont été identifiées : 1 à 50 g, 51 à 300 g, 300 à 600 g et 600 à 1500 g(1). Une sélection drastique des données retenues a été faite. Au final, les performances de reproduction ont été étudiées sur 423 605 inséminations issues de 158 125 vaches dans 1 096 troupeaux.

Dès 50 grammes par vache et par jour

Aucun effet sur la fertilité n’a été observé. En revanche, l’intervalle vêlage-insémination première est raccourci de 2 à 4 jours et l'intervalle vêlage-insémination fécondante de 3 à 7 jours. « Cet effet sur la fécondité est observé dès l’apport de 50 grammes de graines de lin par vache et par jour et n’est pas dose dépendant, ce qui suggère que seules de petites quantités de graines de lin induisent l’effet bénéfique. » L’étude confirme par ailleurs ce que l’on savait déjà sur les performances laitières. À savoir une amélioration de la production (+0,4 à 1,3 kg/j selon la dose et le rang de lactation) et une baisse du TB (-0,1 à -0,9 g/kg). « Ces méthodes épidémiologiques permettent de détecter des effets très fins de l’alimentation, conclut-elle. Elles ouvrent de nouvelles perspectives pour mesurer l’effet d’un apport nutritionnel sur la reproduction ou la santé des vaches. »

(1) D'après une thèse d'Oniris, il existe un bénéfice économique jusque 600 g, au-delà une valorisation Bleu Blanc Cœur est nécessaire.

Les plus lus

<em class="placeholder">Jerzy Wawrzynczak, éleveur laitier polonais</em>
Éleveur laitier en Pologne : « Je vends mon lait 480 euros les 1 000 litres »

En Pologne, l’élevage laitier de Jerzy Wawrzynczak ressemble beaucoup à un système français. Il partage les mêmes…

<em class="placeholder">Christine et Pascal Garnier, éleveurs laitiers.</em>
Revenu : « Notre système laitier économe est loin d’être ringard »

Le Gaec de la Planture, en Meurthe-et-Moselle, limite la productivité de ses vaches à 6 200 l de lait avec un…

<em class="placeholder">Céline et Julien Foureau, éleveurs dans la Sarthe</em>
« Faire vêler nos génisses laitières à 25 mois avec du pâturage est rentable »

Le Gaec du Petit Moulin, dans la Sarthe, allie vêlage précoce et pâturage des génisses. Un objectif atteint notamment grâce au…

<em class="placeholder">Robin Marie, éleveur de vaches laitières dans la Manche</em>
Revenu : « Nous consolidons la ferme avec plus de lait par vache, par travailleur et par hectare dans la Manche »

Le Gaec 2 l’oiselière, dans la Manche, est passé depuis la fin des quotas de 800 000 litres à 2,7 millions de litres…

<em class="placeholder">corvidés dans un champ </em>
Corvidés : les solutions cette année pour protéger vos semis de maïs

Les corvidés trouvent dans les parcelles fraîchement semées en maïs de quoi contenter leur appétit. Entre pratiques…

<em class="placeholder">Agro-tourisme avec visite d&#039;une ferme pédagogique en lait avec un groupe scolaire.</em>
Diversification : « En plus du lait, nous tirons un revenu de 15 000 euros par an avec notre ferme pédagogique dans le Morbihan »

Dans le Morbihan, Tiphaine Chatal et son conjoint Mathieu ont créé, il y a cinq ans, une ferme pédagogique qui assure un…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière