La métabolomique au service de la repro et de la santé animale
La sélection génomique a bouleversé le monde de la sélection en permettant d’évaluer le potentiel génétique des bovins à partir d’un échantillon de sang, de cartilage prélevé sur l’oreille d’un veau, voire de quelques cellules sur un embryon. Certains gènes présents dans les chromosomes, et identifiés par des marqueurs génétiques, sont la cible de cette biotechnologie. Une autre discipline en « omique » utilisant la spectrométrie par résonance magnétique nucléaire, (sorte d’IRM sans images), ouvre de nouvelles perspectives en reproduction et santé animale. « La métabolomique est un outil qui permet de détecter des petites molécules (métabolites) dans un milieu biologique (cellules, tissus, sang, lait…) pouvant servir de marqueurs biologiques », souligne Julie Gatien d’Allice.
Qualité des embryons, acidose, mammites…
Depuis deux ans, la scientifique mène par exemple un projet de recherche sur l’évaluation de la qualité des embryons produits in-vitro à partir de marqueurs biologiques détectés dans leur milieu de culture. Cette discipline pourrait aussi servir à évaluer la fertilité de la semence des taureaux via l’analyse du profil métabolique de leur plasma séminal, ou trier les receveuses d’embryons à partir d’un échantillon de sang ou de fluide utérin… « L’identification précoce de maladies métaboliques (cétose, acidose…) ou de mammites à partir d’un échantillon de sang ou de lait est (((((((des projets)))))) en cours de réflexion », précise Julie Gatien.