Insémination : La semence sexée ne cesse de rebondir
Après quatre années de recul, le rebond de l’utilisation de la semence sexée observé lors de la campagne 2019/2020 (+ 5 %) s’est confirmé en 2020/2021 (+ 7 %).
Près de 575 000 inséminations totales (IAT) ont été réalisées avec de la semence sexée lors de la campagne d’insémination 2020/2021 indique Sandra Dominique du département génétique de l’Institut de l’élevage. Cela représente une augmentation de + 7 % d’IAT sexées par rapport à la campagne 2019/2020. Le nombre d’IAT sexées représente désormais près de 9 % des inséminations totales et 12 % des inséminations premières.
Plus des trois quarts sont réalisées en première IA (IAP). Toutefois, depuis la campagne 2018/2019, le rapport IAP sexées/IAT sexées a eu tendance à légèrement baisser. « Nous pouvons émettre l’hypothèse que les éleveurs ont moins de réticence à réaliser leurs inséminations de retour avec de la semence sexée », avance Sandra Dominique.
Jersiaise : 60 % d’IAP sexées sur génisses
L’emploi sur génisses reste majoritaire avec 61 % des IAP sexées. Mais la dynamique diffère selon les races. Toutes femelles confondues, la palme d’or revient à la race Jersiaise, avec 60 % d’IA premières sexées sur génisses contre 43 % sur vaches. La Brune n’est pas loin avec respectivement 44 % et 19 %. La Prim’Holstein et la Montbéliarde sont au coude-à-coude avec 34 % et 31 % d’IAP sexées sur génisses. En revanche, ces deux races se distinguent en termes d’utilisation sur vaches : 4 % seulement pour la Prim’Holstein contre 19 % pour la Montbéliarde. En Normande, ces pourcentages sont respectivement de 22 % et 5 %.
A l’instar des campagnes précédentes, les taux de non-retour entre 18-90 jours après une insémination première (IAP) sont en moyenne inférieurs de 10 points à ceux avec de la semence conventionnelle : 60 % contre 71 % pour les génisses et 49 % contre 58 % pour les vaches. Attention, ces taux sont calculés seulement pour les taureaux diffusés à la fois en semence sexée et en semence conventionnelle. Ces moyennes cachent des écarts entre races en particulier chez les vaches.
La fiabilité de la technique (veau du sexe désiré) se confirme avec plus de 91 % de femelles nées après une insémination fécondante avec de la semence sexée femelle lors de la campagne précédente.