Génétique laitière : Intensifier la sélection sur la voie femelle s'avère payant
Sur un troupeau de 100 vaches laitières, passer d’une stratégie de faible intensité de sélection sur la voie femelle à une intensité maximale génère un gain de plus de 2 000 euros par an.
Sur un troupeau de 100 vaches laitières, passer d’une stratégie de faible intensité de sélection sur la voie femelle à une intensité maximale génère un gain de plus de 2 000 euros par an.
Comparons l’impact économique de deux stratégies de reproduction sur un élevage de 100 vaches, avec un besoin de renouvellement de 30 %. La première – dite de faible intensité de sélection – se base sur l’emploi de semences conventionnelles en première et deuxième insémination, avec du croisement industriel sur les vieilles vaches et en troisième insémination. La seconde vise au contraire une intensité de sélection maximale en se basant exclusivement sur de la semence sexée pour le renouvellement et du croisement industriel pour le reste du troupeau. La descendance des meilleures femelles du troupeau est ainsi garantie et les lignées moins pertinentes sont évacuées.
Une meilleure valorisation du produit viande
Avec les prix standards actuels et en tenant compte de l’impact sur la fertilité du recours aux paillettes sexées et croisées, la seconde stratégie affiche un avantage de 2 100 euros par an par rapport à la première stratégie, en incluant le coût du génotypage des génisses de l’année.
« Les éleveurs évoquent souvent comme frein au changement de stratégie l’investissement que représente la semence sexée », témoigne Xavier Brémondy, de Seenovia. Une semence sexée revient effectivement une fois et demi plus cher qu’une semence conventionnelle. Cela étant, elle multiplie par deux la chance d’avoir une femelle, ce qui permet au final d’en inséminer moins à besoin de renouvellement équivalent, et de faire davantage de veaux croisés, mieux valorisés.
« Ce bilan ne représente cependant que la face émergée de l’iceberg, le vrai gain reposant sur l’accélération exponentielle du progrès génétique dans l’élevage et sur l’amélioration importante des générations futures qui en résulte », conclut Xavier Brémondy.