Aller au contenu principal

Génétique laitière : Intensifier la sélection sur la voie femelle s'avère payant

Sur un troupeau de 100 vaches laitières, passer d’une stratégie de faible intensité de sélection sur la voie femelle à une intensité maximale génère un gain de plus de 2 000 euros par an.

Comparons l’impact économique de deux stratégies de reproduction sur un élevage de 100 vaches, avec un besoin de renouvellement de 30 %. La première – dite de faible intensité de sélection –  se base sur l’emploi de semences conventionnelles en première et deuxième insémination, avec du croisement industriel sur les vieilles vaches et en troisième insémination. La seconde vise au contraire une intensité de sélection maximale en se basant exclusivement sur de la semence sexée pour le renouvellement et du croisement industriel pour le reste du troupeau. La descendance des meilleures femelles du troupeau est ainsi garantie et les lignées moins pertinentes sont évacuées.

Une meilleure valorisation du produit viande

Avec les prix standards actuels et en tenant compte de l’impact sur la fertilité du recours aux paillettes sexées et croisées, la seconde stratégie affiche un avantage de 2 100 euros par an par rapport à la première stratégie, en incluant le coût du génotypage des génisses de l’année.

« Les éleveurs évoquent souvent comme frein au changement de stratégie l’investissement que représente la semence sexée », témoigne Xavier Brémondy, de Seenovia. Une semence sexée revient effectivement une fois et demi plus cher qu’une semence conventionnelle. Cela étant, elle multiplie par deux la chance d’avoir une femelle, ce qui permet au final d’en inséminer moins à besoin de renouvellement équivalent, et de faire davantage de veaux croisés, mieux valorisés.

« Ce bilan ne représente cependant que la face émergée de l’iceberg, le vrai gain reposant sur l’accélération exponentielle du progrès génétique dans l’élevage et sur l’amélioration importante des générations futures qui en résulte », conclut Xavier Brémondy.

Les plus lus

<em class="placeholder">Christine et Pascal Garnier,éleveurs laitiers</em>
Eleveur lâché par Lactalis : « Finalement, c’est un mal pour un bien », en Meurthe-et-Moselle

Fin 2024, Lactalis a décidé de dénoncer le contrat de 290 éleveurs laitiers. Une annonce brutale pour Christine et Pascal…

<em class="placeholder">éleveur Célestin Jaunel devant son robot de traite</em>
Qualité du lait : « Mon souci de germes provenait de la pompe doseuse de produits lessiviels »
À la SCEA de Beaudival dans le Nord, un problème de germes est intervenu quelques mois après la mise en route du robot de traite…
<em class="placeholder">Camion de collecte en train de dépoter, livrer, du lait de vache sur un site de Lactalis</em>
Prix du lait 2026 : « Nous ne tolérons aucune baisse »

Les éleveurs laitiers déplorent un prix du lait qui a commencé à baisser en cette fin d'année 2025, alors qu'ils sont moins…

<em class="placeholder">Argent de la zone Euro. Pièces et billets de 10 20 et 50 euros. Monnaie d&#039;échange dans l&#039;Union européenne. Paiement en euros. Europe monnétaire.</em>
Prix du lait 2026 : Lactalis et l'Unell trouvent un accord pour sécuriser une partie du prix

Le groupe Lactalis et l'association d'organisations de producteurs Unell ont trouvé un accord pour un prix du lait à 440 euros…

<em class="placeholder">les représentants de l&#039;APBO et Bel France</em>
Prix du lait 2026 et volume de lait en hausse avec l’accord entre Bel et l’APBO

Dans une conjoncture de prix du lait orientée à la baisse, l’accord 2026 entre le groupe fromager Bel et l’organisation de…

« Une carence en minéral a entraîné des boiteries sur nos laitières », dans les Côtes-d'Armor

Au Gaec de Kerilys dans les Côtes-d’Armor, le manque de minéral pendant la période de pâturage a créé un gros souci de…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière