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Fourrages
Energétique et productive, la betterave fourragère ne manque pas d´atouts

Excellent piège à nitrates, la betterave fourragère se révèle aussi un très bon fourrage.


« Dans les rations pour vaches laitières, la betterave fourragère présente à la fois les avantages d´un aliment concentré et ceux d´un fourrage », avance l´association pour le développement de la betterave fourragère (ABDFM). Avantages d´un fourrage d´abord, car elle est produite sur l´exploitation avec un faible coût de revient, une très forte productivité et une bonne orientation des fermentations dans la panse. Et avantages d´un concentré, car elle se comporte comme tel dans la ration. « En terme d´ingestion, sa valeur d´encombrement est faible. C´est la moitié de celle d´un fourrage, souligne Jean-Pierre Dulphy de l´Inra de Theix. Elle se digère vite et apporte beaucoup d´énergie. Comparée au maïs ensilage, sa valeur énergétique se montre supérieure (autour de 1,1 UFL) et sa valeur azotée est légèrement meilleure. »
©D. R.

De 3 à 5 kg MS par vache et par jour
La betterave fourragère permet de réduire les achats de concentrés classiques. De plus, « la substitution de concentré par la betterave fourragère réduit les risques d´acidose en allongeant la durée de mastication », poursuit le spécialiste. Dans les systèmes à base d´herbe, elle complète très bien les rations hivernales. Comme l´a déjà démontrée une étude du Contrôle laitier du Calvados, l´incorporation de betteraves dans la ration permet d´augmenter le taux protéique du lait, et a un effet positif sur la production laitière dans des régimes comprenant peu de concentré. D´après l´ABDFM, le prix de revient de l´UFL est compris entre 0,021 et 0,027 ? pour un rendement compris entre 14 et 15 tMS/ha. Dans les régions productrices de betteraves sucrières, les utilisateurs de betteraves fourragères ont la possibilité de sous-traiter cette production à un autre agriculteur déjà équipé, ou bien de faire appel à des entreprises pour la récolte.

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