Aller au contenu principal

D’excellents rendements en maïs ensilage cette année

Enfin une bonne année fourragère ! Les ensilages de maïs montrent de très bons rendements partout dans l'Hexagone. Par contre, en termes de qualité, ils présentent un taux cellulosique élevé et sont moyennement digestibles.

Le printemps froid et un démarrage parfois un peu lent n’auguraient pas le meilleur pour les maïs. Le déficit de températures de début de cycle a été bien compensé sur juin-juillet dans l’Ouest, un peu moins sur l’Est. Mais des pluies bien réparties sur tout le cycle ont permis aux cultures d’exprimer tout leur potentiel. « Même s’il y a eu des pertes en début de cycle à cause des ravageurs, le rendement est très bon partout, estime Michel Moquet, animateur de la filière maïs fourrage chez Arvalis. La moyenne nationale devrait se situer autour des 15 tonnes de matière sèche. » De quoi remplir les silos et refaire des stocks fourragers.

Pour une fois, ces bons rendements sont appréciés partout en France. « Enfin de très bons rendements, se réjouit également Lionel Vivenot, de l’ULM. Sur le département de la Meuse, ils vont de 14 à 19 tonnes de matière sèche quand on était à 8 ou 9 tonnes l’an dernier. » Plus au sud, dans l’Ain et la Haute-Saône, Anne Blondel, chez Acsel, estime les rendements entre 15 à 18 tMS. Même tendance au bon à très bon dans l’Ouest. « Selon les zones, les rendements vont de 13 à 17-18 tonnes de matière sèche, avec très régulièrement des rendements au-delà des 14-15 tonnes », chiffre Mickaël Sergent, expert nutrition chez Seenovia. Le gain de rendement est particulièrement marqué dans les zones séchantes.

« Sur les petites terres, les pluies bien réparties ont permis des rendements en hausse de 20 à 25 %, voire 50 % par rapport aux deux dernières années qui étaient catastrophiques, confirme Olivier Raux, référent fourrages chez Elvup. On y observe des rendements entre 12 et 15 tonnes de matière sèche, alors que l’an dernier on était à 6-8 tonnes par hectare. La moyenne départementale est autour des 15-16 tonnes. » Même tendance en Ille-et-Vilaine. « Le rendement départemental gagne 10 à 15 %, soit une moyenne autour des 15-16 tonnes, estime Anthony Baslé, responsable nutrition chez Eilyps. Dans les zones séchantes, le gain est de 20 % à 25 % par rapport à l’an dernier. »

Comme les récoltes d’herbe ont aussi été bonnes, il faut profiter de cette relative abondance pour faire des stocks de report. « Quand la trésorerie le permet, l’idéal est d’avoir de 30 à 60 jours de report pour ne pas être démuni en cas d’aléas climatiques », conseille Mickaël Sergent. Une fois les silos cubés, c’est le moment de faire un bilan fourrager et un point sur son prochain assolement.

Pressentant la bonne récolte en ensilage, certains ont misé sur une coupe haute pour « concentrer » la valeur énergétique dans la ration. Dans une conjoncture de prix hauts sur les concentrés, des éleveurs ont passé quelques hectares en maïs épi ou en maïs grain humide. « Quand on a des capacités pour les stocker en bonnes conditions, ça permet de rajouter de l’énergie à la ration à moindre coût », apprécie Anthony Baslé.

Cette année, les ensilages ont été assez tardifs. Même si les stocks fourragers restants sont justes, attention à ne pas ouvrir les silos trop tôt, sous peine d’avoir un maïs où les fermentations ne seront pas optimales et qui sera mal valorisé. « Un maïs non stabilisé n’a pas une digestibilité optimale, il est donc moins lactogène », prévient Mickaël Sergent. Autre attention à porter : l’éclatement des grains. « Si on constate un éclatement des grains hétérogène au silo, il faut l’utiliser en dernier pour que la fermentation complète améliore la digestibilité de l’amidon », conseille Olivier Raux.

 

Les plus lus

<em class="placeholder">vache équipée pour mesure de courant électrique continu</em>
Courants parasites : un prototype embarqué sur vache laitière permet de mesurer en continu les courants perçus par l’animal

Les méthodes actuelles de diagnostic électrique, en élevage, ne permettent des mesures qu’à un instant t. C’est pourquoi un…

<em class="placeholder">Christian et Bernard Le Corre : « Nous cherchons à produire le plus de lait possible avec de l’herbe et sans concentrés. »</em>
Revenu : « Nous dégageons plus de 4 Smic par UMO avec du pâturage toute l’année en système laitier bio dans le Finistère »

Au Gaec Le Corre, dans le Finistère, l’objectif est simple : optimiser la production laitière avec ce qu’offre le…

Cyril Mignon, éleveur laitier dans le Finistère
Monotraite partielle : « À 10h30, l’astreinte de la journée est terminée dans mon élevage laitier du Finistère »

Réduire l’astreinte tout en palliant les annuités liées à son installation, c’est un challenge qu’aimeraient voir aboutir…

<em class="placeholder">Vincent Guérin, éleveur dans le Calvados</em>
Courants parasites en élevage : « Le problème venait de mes racleurs dans le Calvados »

À l’EARL de la Pérouze, dans le Calvados, les soucis de courants parasites ont commencé en 2012. L’année d’implantation de…

Carte de la répartition des foyers déclarés de FCO 3 en France, à date du 13 mars 2025.
FCO 3 : moins de 100 foyers en une semaine et libre circulation des bovins sur le territoire national

À date de jeudi 13 mars 2025, le ministère de l'Agriculture annonce 10 410 cas de fièvre catarrhale ovine sérotype 3. La…

<em class="placeholder">tondeuse de golf bricolée pour nettoyer les logettes des vaches laitières</em>
Astuce d'éleveur : une tondeuse de golf pour nettoyer les logettes des vaches laitières

Maxime Daragon, l’un des trois associés du Gaec 3 D, dans l’Orne, a bricolé une tondeuse de golf pour nettoyer les logettes…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière