Alimentation des bovins
Des levures pour réduire les émissions de méthane
Alimentation des bovins
Les fabricants d´aliments se penchent sur le problème des émissions de méthane des ruminants.
Environ 10 % de l´énergie digestible digérée par les bovins part en fumée sous forme de méthane éructé par les animaux ! Ces émissions gazeuses constituent une perte nette, suscitant de plus en plus l´intérêt des fabricants d´aliments. Un enjeu d´ordre zootechnique, mais aussi environnemental quand on sait que les bovins sont responsables d´environ 15 % des émissions totales de méthane, avec 80 à 100 millions de tonnes produites par an. « Une vache produit en moyenne quatre cents à quatre cent cinquante litres de méthane par jour, précise Gérard Fonty, chercheur à l´Inra de Theix. Cette quantité varie selon le régime alimentaire. Les régimes riches en cellulose favorisent la production de méthane car les microorganismes qui la digèrent sont généralement de gros producteurs d´hydrogène, gaz précurseur du méthane. »
![]() |
Un effet démontré seulement in vitro
Le méthane est produit par des microorganismes de la panse à partir d´hydrogène et de dioxyde de carbone, eux-mêmes issus des fermentations ruminales. « Notre objectif est de chercher à dévier les flux d´hydrogène vers d´autres microorganismes du rumen, ne produisant pas de méthane. » Des essais in vitro ont montré que les levures vivantes joueraient un rôle pour favoriser certaines bactéries non méthanogènes, produisant de l´acétate à partir de l´hydrogène et du dioxyde de carbone. D´autres recherches, en partenariat avec Lallemand, sur des modèles animaux sont en cours pour valider ces premiers résultats.
![]() |