Dans la nouvelle PAC, l'aide couplée bovine à l’UGB soutiendra l’élevage de plaine
La fusion des aides couplées bovines dans le cadre de la nouvelle PAC sera avantageuse pour les élevages laitiers grâce à un montant d’aide couplée réévalué.
La fusion des aides couplées bovines dans le cadre de la nouvelle PAC sera avantageuse pour les élevages laitiers grâce à un montant d’aide couplée réévalué.
« Le ministre a voulu donner un coup de pouce à l’élevage laitier de plaine qui a perdu beaucoup d’aides lors de la précédente programmation », décrypte Mary Henry, spécialiste de la PAC à la chambre d’agriculture de Bretagne. La nouvelle PAC comprend en effet une refonte importante des aides couplées bovines. L’aide aux bovins allaitants (ABA) et l’aide aux bovins laitiers (ABL) sont fusionnées en une unique aide couplée à l’UGB.
Certes, l’enveloppe allouée sera inférieure à la fusion des deux budgets et elle baissera progressivement pour cause de transfert vers les protéines végétales (de 735 M€ en 2019, à 696 M€ en 2023 pour atteindre 642 M€ en 2027). Mais pour les éleveurs laitiers, nul doute que « ce passage est favorable », assure le Cerfrance.
Sont éligibles à cette aide à l’UGB : les bovins de plus de 16 mois présents sur l’exploitation depuis au moins six mois. Les génisses de 16 à 24 mois compteront pour 0,6 UGB. Au-delà, chaque vache équivaudra à 1 UGB.
Le niveau de base pour les vaches laitières
Deux niveaux d’aides sont prévus selon la race et le sexe de l’animal. Le niveau supérieur, estimé par le ministère sur la base de la situation actuelle à 110 €/UGB en 2023 puis à 99 € en 2027, s’appliquera aux mâles de toutes races et aux femelles allaitantes. Le niveau de base sera consacré aux femelles laitières ou de race mixte. Il est évalué à 60 €/UGB en 2023 (54 € en 2027) quand l’ABL était d’environ 40 €.
Des restrictions s’appliquent toutefois. Comme pour l’ABL, seuls 40 UGB pourront être primées au niveau de base. Un critère de chargement (maximum de 1,4 UGB/ha de SFP) a été ajouté mais ne concerne dans les faits que les bovins allaitants. De plus, la transparence des Gaec s’applique.
En d’autres termes, si vous êtes seul sur votre exploitation et que votre troupeau compte plus de 40 vaches, peu importe votre surface fourragère, vous percevrez l’aide pour 40 UGB soit 2 400 € en 2023. Un Gaec de deux associés qui compte 96 normandes, aucun taureau et ne pratique pas l’engraissement, pourra prétendre à 80 UGB primées soit 4 800 € pour 2023 alors qu’il touchait 3 219 € en 2019.
À retenir
Cette aide couplée n’est plus une aide à la vache « mère » mais à l’UGB. Les génisses et les mâles deviennent éligibles.