Néomortalité des veaux
Dans la Creuse, le plan « diarrhées » analyse les risques
Néomortalité des veaux
Le GDS et le GTV du département proposent un plan de lutte et de prévention des diarrhées des veaux, inspiré de la méthode HACCP.
« Au-delà de 5 % de mortalité (entre trois jours et trois mois) et 15 % de morbidité (veaux malades avant trois mois), il est nécessaire d´agir », indique Didier Guérin, directeur du GDS de la Creuse. Depuis quatre ans, le Groupement de défense sanitaire et le Groupement technique vétérinaire de la Creuse ont mis en place un plan de lutte et de prévention contre les diarrhées néonatales. « Si la démarche s´applique sur le département en élevage allaitant, elle s´avère tout à fait transposable en élevage laitier. »
Le plan « diarrhées » se construit en fonction de résultats d´analyses, mais en intégrant aussi l´étude des facteurs de risque de l´élevage.
Dès l´apparition des premiers signes cliniques, les agents pathogènes sont recherchés dans les fèces. Cet examen est réalisé sur trois veaux présentant des caractéristiques équivalentes, avec recherche des bactéries, virus et parasites.
Analyser les dangers
Pour connaître le niveau de défense du veau, un contrôle du transfert immunitaire (prises de sang sur cinq veaux) permet de vérifier la qualité et la quantité du colostrum ingéré. Enfin, le statut en oligo-éléments du cheptel est aussi approché par un examen sur 10 % de vaches (avec un minimum de cinq), entre cinq et huit mois de gestation.
Dernière étape : la démarche diagnostic de troupeau, à travers une visite d´élevage. Celle-ci se fonde sur la méthode HACCP (analyse des dangers et points critiques de maîtrise), une procédure devenue très courante dans l´industrie agroalimentaire. Appliquée à l´échelle de l´élevage, elle détaille un à un les différents points faibles et étudie les possibilités de correction. L´alimentation, le logement, la gestion du troupeau, la relation mère-veau sont successivement passés au crible.
Au terme de ce diagnostic, un plan de lutte et de prévention est élaboré. Il nécessite la pleine acceptation de l´éleveur. « D´où le besoin d´explication et d´obtention de l´accord de celui-ci pour chaque mesure préconisée. De même pour chaque élément défavorable non corrigé, l´éleveur est informé du risque encouru. » Il peut être complété par un plan vaccinal, défini en fonction du diagnostic microbien.