Insolite – « Mon bol mélangeur verbalisé sur une voie de bus à Paris »
Les usurpations de numéros d’immatriculation sont malheureusement fréquentes. Cédric Viallemonteil, agriculteur dans le Cantal, vient semble-t-il d’en faire les frais avec son bol mélangeur verbalisé pour avoir circulé sur une voie de bus à Paris.
Les usurpations de numéros d’immatriculation sont malheureusement fréquentes. Cédric Viallemonteil, agriculteur dans le Cantal, vient semble-t-il d’en faire les frais avec son bol mélangeur verbalisé pour avoir circulé sur une voie de bus à Paris.
Cédric Viallemonteil, agriculteur à Sourniac dans le Cantal et très actif sur Twitter sous le pseudo @Agric15, a reçu fin octobre 2020 une amende de 135 euros qu’il a immédiatement contestée. Son bol mélangeur Trioliet Solomix 2 aurait, à son insu, fait une escapade de plus de 1 000 km aller-retour pour se rendre à Paris et se serait fait surprendre sur une voie de bus. Dans les faits, cela s'apparente à une usurpation de plaque d’immatriculation, car la probabilité de croiser un bol mélangeur dans les rues de la Capitale est quasi nulle et la marque indiquée sur l’avis de contravention est Piaggio, un constructeur plutôt spécialisé dans les scooters que dans les machines agricoles. La démarche à suivre pour contester l’infraction passe par le dépôt de plainte, comme le rappelle sur son site l’association 40 millions d’automobilistes. Elle s’effectue désormais sans régler au préalable l’amende et dans les 45 jours suivants la réception de l’avis de contravention.
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Obligé de réimmatriculer le bol
Avec des preuves irréfutables, la demande de contestation devait se trouver vite réglée. Mais en réalité les choses se sont un peu compliquées pour l’éleveur d’Aubrac et producteur de lait AOP Cantal. Pour constituer son dossier de contestation, Cédric Viallemonteil s’est aussitôt rendu à la gendarmerie qui a refusé d’enregistrer sa plainte. La maréchaussée lui a indiqué qu’il pouvait s’agir d’une erreur de lecture de la plaque d’immatriculation de la part de l’agent verbalisateur. Elle lui a donc conseillé d’attendre la réception d’un éventuel second avis de contravention, après lequel elle donnerait une suite favorable à sa demande. L’éleveur décide alors de contester en ligne sur le site de l’agence nationale de traitement automatisé des infractions (ANTAI). Il est alors bloqué, car il n’a pas d’attestation de dépôt de plainte. Son dernier recours a été d’écrire au tribunal compétent en exposant les faits. Il attend désormais le retour ! Comme Cédric Viallemonteil est, semble-t-il, confronté une usurpation de plaque d'immatriculation, il peut demander une nouvelle carte grise comportant un nouveau numéro d'immatriculation, comme l’indique le site service-public.fr. S'il veut entreprendre cette démarche, il lui faudra le fameux récépissé de dépôt de plainte ! « Je suis victime et c’est à moi de tout gérer, c’est vraiment galère », tempête-t-il.
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