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Elevage laitier
Au centre de formation de Quinténic, un atelier pédagogique pour un élevage facilité

Aménager des bâtiments et équipements d´élevage adaptés. Une bonne solution pour concilier confort de travail et sécurité.


«A Quintenic, la prévention des accidents est une priorité, indique Daniel Haquin, chargé de la sécurité dans ce centre de formation en élevage basé dans les Côtes d´Armor. Il faut se donner les moyens de réduire les risques et d´assurer des interventions faciles et rapides sur les animaux. » La solution repose sur des bâtiments et des équipements bien conçus et maintenus en bon état.
Sur le site, les intallations ont été pensées dans la perspective de faciliter le travail des éleveurs. « C´est la recherche d´un meilleur confort de travail qui améliore indirectement la sécurité, poursuit Daniel. Avec une contention mal adaptée, on perd du temps, on s´énerve et on prend des risques. » En réduisant la pénibilité du travail, la fatigue physique et nerveuse diminue et une meilleure sécurité en découle. « Travailler en sécurité, c´est avoir en tête les bons gestes ou au contraire ceux à éviter, conclut le technicien. C´est l´objectif de notre atelier pédagogique : sensibiliser les stagiaires aux dangers encourus pour faire de la sécurité un véritable état d´esprit. »
Un espace vêlage-insémination bien positionné
Pour les interventions individuelles, les cornadis sont inadaptés. Les interventions les plus courantes se déroulent autour de l´insémination et du vêlage. Prévoir des aménagements spécifiques s´avère donc essentiel. Les installations sont à réaliser, tant que possible, dans le lieu de vie du troupeau, pour éviter un stress supplémentaire à l´animal qui restera plus calme lors des interventions. Il faut aussi penser aux opérations moins fréquentes telles que l´embarquement des animaux, en prévoyant un accès extérieur.
Un espace de deux cases, modulable en trois compartiments, sert
à l´insémination, au vêlage et à l´embarquement des vaches. Les animaux y accèdent par l´aire d´exercice ou l´aire d´attente. Un jeu
de passage d´hommes permet de passer de l´un à l´autre.
Un bat-flanc est très utile en contention pour dégager l´animal du mur. A Quinténic, le local dispose à la fois d´un système de contention avec bat-flanc à droite, et d´un autre avec bat-flanc
à gauche. Ceci facilite le travail de l´inséminateur qu´il soit droitier ou gaucher.
©E. Bignon

La barre fixe du cornadis est rendue amovible par simple déboîtage. Ce système astucieux permet de dégager facilement un animal couché.

La contention des génisses facilitée
Le parc destiné aux génisses comporte trois boxes séparés par des barrières et équipés chacun de cornadis autobloquants.
Ces boxes possèdent un trottoir en pente sur lequel les animaux sont bloqués pendant le paillage, l´enlèvement du fumier ou la pesée d´un lot.
La disposition de ce bâtiment a imposé lors de la construction une profondeur surdimensionnée. Toutefois, les techniciens ont su mettre à profit cette contrainte par la construction d´un couloir de contention et d´un espace utilisé pour la pesée ou le stockage de la paille. Ainsi, les génisses en attente d´insémination sont placées dans l´espace de pesée sans difficulté, et cela facilite l´isolement de l´animal.
©E. Bignon

Un couloir de contention occupe toute la largeur du bâtiment. Le type de passage du parc au couloir est déterminant. Préférer une entrée latérale plutôt qu´un système entonnoir. Détail intéressant : dans le couloir, une porte de contention avec un bat-flanc escamotable permet à l´inséminateur d´opérer seul.
Des équipements adaptés en salle de traite
En élevage laitier, les accidents les plus courants se produisent en salle de traite avec un contact rapproché avec les vaches. Des gestes simples limitent les risques de coups de pied. Prendre le temps d´habituer les génisses à rentrer en salle de traite avant le vêlage, par exemple, est un bon moyen d´éviter le stress lors de la première traite. L´usage du serre-flanc pour les animaux les plus réticents peut aussi s´avèrer utile.
La chappe de mortier de l´aire d´attente, des quais et de la fosse a été réalisée avec un ciment antidérapant et résistant aux agressions chimiques. Les marches de l´escalier ont également
été retournées et remplies de ce même mortier.
©E. Bignon

La priorité dans la laiterie est de faciliter l´accès au tank par un escalier stable et non glissant. Un fer plat soudé en bordure des marches sert de butoir pour éviter tout dérapage. La rambarde installée sécurise davantage encore les montées et descentes quotidiennes pour positionner la canne à lait.

Des barrières au service de l´éleveur
Toutes les barrières de la stabulation ne se ressemblent pas. Si les barrières de contention sont très robustes, les barrières de séparation n´ont pas besoin d´être aussi lourdes. Pour isoler les logettes des vaches taries, par exemple, une barrière légère suffit. Cette barrière amovible peut être déplacée par une personne seule.
La barrière pour l´aire attente doit limiter les efforts de l´éleveur. Le déport de la barre centrale multiplie la rigidité de la barrière.
©E. Bignon

Les passages d´hommes, larges de 35 cm, sont nombreux. Pour les veaux, une barre coulissante et escamotable réduit la largeur sur la partie basse. De même, pour faire passer un objet large, il est possible de créer « un double passage » de 80 cm de large, en plaçant un poteau amovible en son centre.

Protéger la fosse à lisier
La fosse dispose de deux portes d´accès pour le broyage et le pompage. Le mur renforcé protège la clôture et garantit la sécurité des opérateurs. La barrière ferme la zone d´accès et interdit d´approcher la prise de force lors du mixage. Elle se referme seule au départ du tracteur. Un grillage plastifié est fixé sur des poteaux enfilés dans des fourreaux en PVC. Sa qualité est primordiale :
les grillages légers s´oxydent plus rapidemment. S´il n´est plus fiable à 100 %, le grillage peut s´avérer encore plus dangereux.
©E. Bignon

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