Production biologique
Vers une explosion de la collecte céréalière bio en 2019/2020
Près de 600 000 t de céréales biologiques devraient être collectées en France sur l’actuelle campagne de commercialisation, selon les estimations de FranceAgriMer.
Près de 600 000 t de céréales biologiques devraient être collectées en France sur l’actuelle campagne de commercialisation, selon les estimations de FranceAgriMer.
En 2019/2020, les bonnes conditions culturales ont profité à l’agriculture biologique. En raison d’une nouvelle croissance des surfaces, FranceAgriMer attend une forte augmentation de la collecte, aux alentours de 600 000 t, contre 382 000 t en 2018/2019 (le printemps 2018 ayant beaucoup affecté les cultures) et 420 000 t en 2017/2018.
Cette hausse des disponibilités françaises s’accompagne d’un étoffement des importations ces dernières années. Les entrées de céréales biologiques ont ainsi progressé de 79 % entre 2013/2014 et 2019/2020. Cependant, elles ont ponctuellement régressé de 23 % entre 2018/2019 et 2019/2020, passant de 165 000 t (en raison de la mauvaise récolte de 2018) à 130 000 t estimées.
Ce besoin à l’importation s’explique par une demande de l’aval qui tire sur le segment bio. Concernant les mises en œuvre de grains par la nutrition animale, entre 2014/2015 et 2019/2020, elles devraient doubler pour atteindre 317 000 t, dont 120 000 t de maïs et 74 000 t de blé tendre. S’agissant de la meunerie, les utilisations de blé tendre devraient progresser de 85 % sur la même période, à 180 000 t. Quant à la part du bio par rapport aux achats totaux de pâtes, elle est passée de 1,5 % en 2015, pour un volume global de 7 000 t, à 3 % en 2017, pour un volume global de 13 000 t.
La France, leader de l’UE en 2018/2019 ?
En 2017/2018, l’Italie s’érige en leader de l’agriculture biologique dans l’UE, suivie de la France, de l’Allemagne et de l’Espagne. Cependant en 2018/2019, on observe une explosion des emblavements en France (à environ 380 000 ha), notamment en blé tendre, en triticale et en « autres » grains, rubrique qui comprend les céréales secondaires et les mélanges entre céréales et oléoprotéagineux. On pourrait ainsi voir la France passer au premier rang européen devant l’Italie. Avec un bémol, concernant la donnée statistique « autres », qui n’est peut-être pas comptabilisée de la même façon dans les autres États membres. FranceAgriMer va s’attacher à éclaircir ce point avec l’Agence Bio.