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UNPT : une campagne sous le signe de la morosité

Pourtant, les producteurs restent convaincus que la pomme de terre a un bel avenir en France, comme l’illustrent les sujets de travail du syndicat.

APRÈS UNE BONNE ANNÉE 2003/2004, la campagne en cours est placée sous le signe de la morosité, indique l’Union nationale des producteurs de pommes de terre (UNPT) dans son rapport d’activité, présenté lors de sa récente assemblée générale. «Le contexte agricole est difficile du fait de la mise en œuvre de la réforme de la Pac dès cette année, pour le respect de la conditionnalité, mais surtout quant à la gestion des futurs DPU. Sans oublier la loi de modernisation agricole en préparation, qui nous fait craindre un désengagement croissant des pouvoirs publics vis-à-vis de la profession agricole, ou encore les négociations entre industriels et distributeurs dont le résultat est une baisse générale des prix, qui finira par se répercuter sur le maillon faible, le producteur», s’inquiète l’UNPT. Malgré cela, les producteurs restent convaincus que la pomme de terre a un bel avenir en France.

Une nouvelle organisation en vue

Le dynamisme de la filière se révèle au travers de la signature d’accords interprofessionnels, dont le dernier en date concerne la branche Fécule au GIPT. En Septembre 2004, l’accord interprofessionnel relatif aux conditions générales d’achat des pommes de terre destinées à l’industrie de la féculerie a été signé uniquement pour un an, c’est-à-dire la campagne 2005/2006, afin de se caler au calendrier de mise en place prochaine de la nouvelle Pac. Au cours de 2005, un nouvel accord interprofessionnel sera négocié en tenant compte du nouveau règlement européen.

En février 2004, l’accord interprofessionnel de la branche Transformation au GIPT, relatif aux pommes de terre destinées à la fabrication de produits transformés, a été signé pour les campagnes 2004/2005, 2005/2006 et 2006/2007. Plus récemment, c’est l’accord interprofessionnel relatif aux bonnes pratiques commerciales dans la filière pomme de terre de conservation au CNIPT qui a été conclu par l’ensemble des opérateurs de la filière, le 15 juin 2004. Cet accord porte sur la présentation et l’étiquetage des lots lors de promotions commerciales. «Ces promotions sont reconnues nécessaires au bon fonctionnement du marché, à condition qu’elles restent en cohérence avec les conditions économiques du marché et qu’elles préservent une juste rémunération de l’activité des opérateurs, notamment des producteurs», souligne l’UNPT.

La vitalité de la filière passe également par la recherche appliquée en pomme de terre, avec les travaux de l’ITPT. Comme chaque année, l’UNPT s’est impliquée dans la définition des programmes de recherche et dans le suivi de la mise en œuvre de ce programme. Les perspectives de recherche à l’ITPT, pour les prochaines années, seront approfondi par un audit réalisé dans le premier semestre 2005.

Pour plus de réactivité, l’UNPT réfléchit, après bientôt trois années d’existence, à la réorganisation de sa structure interne. Il s’agit de dissoudre les fédérations fondatrices de l’UNPT, la FNPTC et la FNPTI, et d’asseoir l’UNPT sur les syndicats locaux. Ceci permettra de simplifier le fonctionnement administratif, alourdi par les obligations liées au formalisme du fonctionnement conjoint de trois fédérations, et une meilleure efficacité dans la mise en œuvre des actions du syndicat. Les travaux d’élaboration de cette nouvelle UNPT, entamés en décembre dernier, se poursuivront en 2005 pour aboutir à une mise en œuvre par un vote de résolutions au congrès de 2006.

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