Soja
Une trituration états-unienne dynamique
Alors que les exportations de la graine oléagineuse aux États-Unis sont en berne, la consommation intérieure s’est avérée supérieure aux attentes des opérateurs du marché.
Alors que les exportations de la graine oléagineuse aux États-Unis sont en berne, la consommation intérieure s’est avérée supérieure aux attentes des opérateurs du marché.

La trituration états-unienne de graines de soja s’est élevée à 5,385 Mt en juillet, un chiffre en nette hausse par rapport à juin (4,729 Mt), et à 5,365 Mt l’an dernier à pareille époque, selon un rapport de l’USDA du 3 septembre. Le marché tablait, selon Reuters, sur une trituration à 5,355 Mt en moyenne.
Les “drivers” principaux du marché du soja sur Chicago restent l’évolution des relations entre Pékin et Washington et l’état des cultures états-uniennes : retard de développement, gelées précoces éventuelles, etc. Toutefois, si la consommation intérieure ne permet pas de faire remonter les cours, elle peut les empêcher de dégringoler (au moins à court terme). Entre les sessions du 30 août et du 3 septembre, alors que Donald Trump menaçait de durcir davantage les relations sino-états-uniennes en cas de réélection, et que la Chine menaçait de porter plainte à l’OMC contre ces mesures protectionnistes, les cours du soja sur le marché à terme de Chicago se stabilisaient, passant de 8,690 cents/boisseau (cts/bu) à 8,685 cts/bu sur l’échéance novembre, après publication des chiffres de l’USDA.
Hausse des surfaces en Amérique du Sud ?
Si la consommation états-unienne intérieure s’améliore, le ciel risque de s’assombrir pour le commerce national extérieur de soja, pour des raisons autres que les relations Chine/États-Unis. Reuters indiquait, le 4 septembre, que les agriculteurs argentins pourraient se tourner davantage vers le soja pour la campagne 2019/2020, la culture étant moins chère à produire que le maïs, et donc moins risquée, alors que le gouvernement Macri pourrait être remplacé par une administration moins favorable aux producteurs en cette fin d’année. L’analyste Agritrend table, par exemple, sur des surfaces Argentine à 17,7 Mha cette année, en hausse de 0,2 Mha par rapport à l’an dernier. AgRural attend, de son côté, une augmentation des surfaces brésiliennes de 1,1 % d’un an sur l’autre, à 36,3 Mha.