Un marché français spectateur de Chicago
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BLÉ TENDRE : un marché mondial sous tension
On assiste encore cette semaine à un marché peu animé et attentiste. Le marché français demeure sous l’influence d’une situation mondiale tendue. L’Argentine, qui a engagé plus de 6 Mt sur le marché mondial, a momentanément suspendu ses exportations le temps de faire le bilan de ses disponibilités. Les conséquences du gel sur les cultures sont en effet encore mal connues. Le 6e exportateur mondial aurait d’ailleurs décidé de prolonger l’arrêt de ses ventes pour deux semaines supplémentaires. Le blé français pourrait tirer profit, à partir de janvier, de cette absence. Cette situation est venue tendre à nouveau un marché mondial en forte progression. De plus, la demande internationale ne se dément pas. L’Inde, le Japon, puis maintenant l’Égypte (60.000 t), le Maroc et la Turquie (200.000 t), ont lancé un appel d’offres cette semaine. Le portuaire a d’ailleurs enregistré un sursaut d’activité de couvertures. Celui-ci n’a cependant été que ponctuel. Dans ce contexte, les vendeurs se font discrets, et les cours, déjà soutenus par Chicago, se sont redressés.
BLÉ DUR : activité limitée
Le marché reste encore une fois très peu actif cette semaine. Les opérateurs soulignent que les industriels italiens interviennent de manière plus pressante et se montrent plus interrogatifs sur le marché, sans concrétisation des affaires pour l’instant. À noter que le Fob Séville se situe à 480 euros/t.
ORGE DE MOUTURE : sans rythme
Ce marché est encore et toujours aussi peu dynamique, avec des cours qui enregistrent malgré tout une très forte progression en sympathie avec le blé tendre. Les fabricants d’aliments du bétail sont aux achats à un très petit rythme.
ORGE DE BRASSERIE : plus actif en récolte 2008
Activité commerciale quasiment bloquée en campagne 2007/2008, avec des opérateurs qui portent plus leur intérêt sur la prochaine campagne commerciale. Quelques affaires ont été conclues en récolte 2008, avec des cours qui se sont appréciés par rapport à la semaine passée.
MAÏS : fermeté dans le sillage de Chicago
Marché très ferme cette semaine, dans le sillage du complexe céréalier à Chicago, et donc aussi de l’évolution des cours du blé français. Malgré une bonne tenue, l’activité commerciale est très limitée, avec des fabricants d’aliments du bétail qui se sont couverts ces dernières semaines.
FRETS : tension en maritimes atonie en fluviaux
Concernant le trafic maritime, les indices Baltic Dry Index et Baltic Panama Index se sont redressés cette semaine. Du côté des frets fluviaux, l’activité à destination du portuaire est toujours jugée « léthargique ».
OniGC : collecte et stocks au 1 er novembre 2007
Selon l’Office national interprofessionnel des grandes cultures (OniGC), les chiffres de collecte de céréales au 1 er novembre 2007 s’élèvent à 29,89 Mt (contre 33,87 Mt au 1er novembre 2006), dont 17,24 Mt de blé tendre (18,94 Mt), 6,07 Mt d’orges (6,58 Mt), 4,59 Mt de maïs (6,08 Mt), 1,36 Mt de blé dur (1,39 Mt), 379.634 tonnes de triticale (519.243 t), 117.224 t (152.670 t). Les stocks de céréales chez les collecteurs agréés au 1 ernovembre s’élèvent à 17,58 Mt, dont 9,05 Mt de blé tendre (10,72 Mt au 1er novembre 2007), 3,79 Mt d’orges (4,63 Mt), 3,56 Mt de maïs (4,59 Mt), 788.325 tonnes (735.620 t) et 191.616 t de triticale (247.352 t).
CIC : semis d’hiver en haussent
Selon le Conseil interational des céréales (CIC), des rapports sur les semis de blé d’hiver suggérent des augmentations notables en Amérique du Nord, en Europe et dans la CEI. A cette époque de l’année, le CIC table sur une hausse d’environ 4 % de la superficie mondiale de céréales pour la récolte 2009, à environ 222 millions d’hectares.
TOURTEAUX : importations de tourteaux de colza
Les prix des tourteaux de soja ont progressé dans le sillage de la graine de soja, portée par la demande en biocarburants. Les acheteurs ne s’empressent pas pour passer aux achats, les prix étant très fermes et les besoins peu pressants.
Des couvertures restent à effectuer sur la fin de l’hiver mais les consommateurs sont pour l’instant attentifs à l’évolution du marché.
D’autres part, on signale des importations de tourteaux de colza.
PROTÉAGINEUX : progression par manque d’offre en pois
Les cours des pois progressent faute d’offre et d’une petite demande suffisante pour faire évoluer les prix. L’activité reste très limitée.
En féveroles, l’absence de demande se poursuit sur un marché dont les prix sont reconduits.
ISSUES DE MEUNERIE : marché reconduit
Les problèmes d’acheminement des marchandises rapportés ces dernières semaines se poursuivent et viennent gêner les échanges déjà limités par le manque de disponibilités proposées sur le marché.
Les cours sont reconduits sur tous les produits et sur l’ensemble du territoire hexagonal.
DÉSHYDRATÉS : pulpes et luzernes très peu offertes
Très peu d’affaires sont constatées sur le marché des luzernes déshydratées comme des pulpes de betteraves.
Les cours restent fermes. Les reventes sont préférées aux premières mains qui génèrent très peu de contrats.
CO-PRODUITS : peu d’activité recensée sur les marchés
Les marchés des produits laitiers sont plutôt calmes. La cotation en disponible de poudre de lait recule tandis que le lactosérum stagne. En pailles et fourrages, les disponibilités sont toujours très insuffisantes compte tenu des besoins des éleveurs, français comme européens d’ailleurs. En corps gras, les cours sont très fermes, et les affaires peu nombreuses.
PRODUITS DIVERS : ferme en riz thaïlandais
En graineterie, les cours des produits de l’oisellerie, évoluent dans le sillage de la hausse des matières premières.
En riz, on note une grande fermeté sur le marché thaïlandais en raison de la pression de la demande d’exportation. La hausse des coûts de fret soutient également le marché. En farines de poissons, les opérateurs se préparent à démarrer la deuxième tranche de pêche prévue pour le 6 octobre. Les cours restent bien orientés.
OLÉAGINEUX : Très peu d’activité sur un marché en stagnation
L’activité est quasi inexistante sur le marché des graines oléagineuses assez peu offertes, notamment celles de colza. Les cours sont stables à baissiers pour cette dernière dans le sillage de la graine de soja à Chicago qui a reculé avant de se ressaisir très nettement à la clôture du mardi. Les cours de notre édition ne tiennent d’ailleurs pas compte de ce nouveau mouvement. La réunion des adhérents de l’Opep a ralenti l’activité, les opérateurs attendant qu’une éventuelle décision des vendeurs de pétrole puisse influencer le marché des huiles et par extension des graines oléagineuses. Par ailleurs, on discute beaucoup des surfaces dédiées au colza pour 2008. La baisse en Allemagne, en Angleterre, en France et en Pologne devraient être partiellement compensée par une progression dans les pays de l’est européen. En tournesol, les cours se stabilisent. Leur progression dans certaines régions est surtout due à des réajustements de prix. Les affaires sont aussi rares que sur le marché du colza.