Aller au contenu principal

Tendances : rendez-vous en janvier !

Blé tendre : déjà en vacances

«On peut déjà ramener le jeu de carte.» C’est un peu le refrain que l’on entendait ce mercredi chez la plupart des opérateurs du marché. S’il subsiste toujours une petite activité commerciale, celle-ci en est réduite à sa plus simple expression. A quelques jours de la fermeture de nombreux OS, la tenue de nombreuses assemblées générales depuis le début du mois de décembre a également contribué à perturber les échanges commerciaux. En portuaire, le dernier achat des Egyptiens en blé d’origine russe a de nouveau semé le doute sur notre capacité de réaction sur un marché encore dominé par l’origine mer Noire. La meilleure tenue de l’euro face au dollar n’arrange rien à l’affaire. Le Comité permanent de l’Onic qui se réunissait ce mercredi devait d’ailleurs entériné cette situation en relevant d’environ 200.000 tonnes les stocks de report français pour la fin de campagne. La grande question étant : quid des prix d’ici la fin de campagne ? Perdront-ils pied comme l’année dernière, où arriveront-ils à tenir le choc ? A quel niveaux se situeront réellement les offres à l’intervention françaises et européennes, qui s’accélèreront certainement juste avant la date butoir du 31 mai 2006 ? Autant de questions qui laissent les professionnels perplexes. Il faudra maintenant attendre certainement la mi-janvier avant de revoir une reprise réelle des affaires.

En ce qui concerne l’intervention, les offres françaises atteignent au 12 décembre 29.920 tonnes de céréales (contre 13.620 t), dont 24.820 t de blé tendre en région Onic d’Orléans (8.520 t) et 5.100 t d’orge à Châlons-en-Champagne. Au niveau européen, les offres à l’intervention poursuivent aussi leur développement à un rythme soutenu. Au 4 décembre, elles représentaient, toutes céréales confondues, 4,69 Mt (contre 3,75 au 27 novembre), dont 1,96 Mt de blé (1,72 Mt), 1,75 Mt de maïs (1,15 Mt) et 972.000 t d’orge (886.000 t).

La Hongrie reste loin devant avec 2,13 Mt, suivie par l’Allemagne (1,07 Mt), la Pologne (641.000 t), la Slovaquie (306.000 t) et la République tchèque (261.000 t).

Blé dur : sans relief

Activité quasiment arrêtée. Les exportations sur l’Algérie sont perturbées par des remises en vente de blé dur canadien sur le marché intérieur.

Orge mouture : apathique

Rien à signaler sur un marché encore très peu fréquenté et des cours qui évoluent assez irrégulièrement selon les régions et les opportunités d’affaires. Nul doute que cela ne s’arrangera pas avant le début de l’année prochaine…

Brasserie : faiblard

Le marché ancienne récolte repart à la baisse cette semaine avec des malteurs qui restent assez prudents sur les longueurs.

Preuve des difficultés de débouchés, la Banque de France fait état dans sa toute dernière note de conjoncture, d’une baisse de la production dans le secteur de la brasserie en octobre. Si la demande s’est maintenue d’un mois à l’autre, les utilisateurs anticipant de prochaines hausses de prix, les carnets sont jugés insuffisants. Un glissement de la consommation vers le haut de gamme, aux prix plus rémunérateurs, est observé et l’activité de la brasserie devrait de nouveau se réduire à court terme, conformément à la saisonnalité habituelle.

Maïs : plus calme

La situation est plus calme que ce soit en nord Loire ou dans le Sud-Ouest où les ventes sur l’Espagne se sont estompées. Le problème de basses eaux réapparaît dans l’Est.

Protéagineux : peu orienté

Le marché des protéagineux pâti de la concurrence des céréales bon marché. Malgré cela, des affaires ont été rapportées dans l’Aisne et surtout dans l’Eure. La hausse du soja a peut-être eu une influence positive sur les achats. Dans les autres régions de l’Hexagone, l’intérêt pour le pois est inexistant. En féveroles, l’absence de demande se poursuit tant au niveau de la qualité humaine qu’animale.

Oléagineux : fermeté générale

La hausse enregistrée en colza, due à la reprise du phénomène de basses eaux sur le Rhin et à la fermeté sur le marché de la protéine, n’a pas entraîné de courant d’affaires particulier. Les échanges ont été rares en colza comme en tournesol.

Tourteaux : hausse inattendue

Les fonds de pension sont à l’origine de l’orientation haussière du marché de la protéine de Chicago, en procédant à des achats massifs. Du coup, même en l’absence de fondamentaux haussiers, le marché des tourteaux de soja s’est emballé contre toute attente. Les Fab se sont donc retirés du marché attendant un retour à la baisse. Des affaires en colza et en tournesol ont été rapportées sur les court et moyen termes.

Leurs cotations sont également en progression.

Déshydratés : en pleine exécution

L’activité du marché des produits déshydratés se limite aux exécutions de contrats antérieurs. Sinon, le marché est excessivement calme en terme de volumes échangés, en luzernes déshydratées comme en pulpes de betteraves.

Issues de meunerie : offre limitée

Le marché connaît toujours une carence du côté de l’offre. Cette situation est à l’origine d’un nouveau raffermissement des cours.

PSC : quelques affaires

L’activité, bien que médiocre, entraîne à la baisse les cours du corn gluten feed notamment par quelques affaires sur les longueurs.

Légumes secs : prix fermes

L’activité reste médiocre. Par manque de disponibilités, les cours des haricots et des pois chiches se raffermissent.

Graineterie : peu de changements

Dans une situation de réapprovisionnement classique, une petite tendance baissière se dégage notamment en colza et tournesol strié.

Graines fourragères : activité en veille

En cette période de l’année, les affaires se comptent sur les doigts de la main. Seuls les cours du lotier français continuent d’évoluer à la hausse.

Pailles et fourrages : toujours bloqué

L’offre surabondante conjuguée à une demande quasi-inexistante maintient une ambiance lourde dans ces deux secteurs. Toutefois, les vendeurs ne souhaitent pas baisser leur prix déjà proche du seuil critique.

Les plus lus

Illustration de Donald Trump et Xi Jinping s’affrontant dans un bras de fer, symbolisant la rivalité commerciale entre les États-Unis et la Chine.
Taxes douanières : Donald Trump est-il en train de pousser les acheteurs chinois vers l’orge française ?

Lors du colloque du 3 avril sur les orges brassicoles à Orléans, Alexis Garnot, trader chez Soufflet Négoce, a alerté sur les…

Illustration d’un port de commerce avec des grues, un navire cargo et un tas de blé symbolisant les exportations céréalières françaises vers l’étranger
Taxes douanières de Donald Trump : FranceAgriMer confirme le manque de visibilité sur le prix des céréales

FranceAgriMer a présenté le 16 avril la situation des marchés céréaliers au niveau mondial, européen et français pour le mois…

Damien Cariou fondateur et CEO de Syndev téléphone à la main dans un champ
Agriculture régénérative : Comment gérer la donnée au sein d'une filière ?

Les filières engagées dans l’agriculture régénérative et/ou bas carbone font face à des besoins croissants dans la gestion des…

Engrais chimique en granulé.
Marché des engrais : activité calme malgré le recul des prix de l’azote

L’activité du marché des produits azotés reste modérée durant avril, période de réapprovisionnement. 

Alexis Garnot fait une intervention pour présenter la tendance marché 2025 des orges brassicoles lors du colloque Arvalis des orges brassicoles du 3 avril à Orléans.
« La prime brassicole de 50 €/t est actuellement peut-être un peu chère dans le contexte de marché présent », alerte Alexis Garnot

Dans le cadre du colloque sur les orges brassicoles, organisé par Arvalis le 3 avril à Orléans, Alexis Garnot, trader chez…

Marché des céréales du 8 avril 2025 - Les prix du blé tendre français repassent la barre des 215 €/t, dans le chaos ambiant créé par la guerre commerciale états-unienne

L’évolution des prix du blé, de l’orge et du maïs français entre le 4 et le 7 avril 2025, expliquée par La Dépêche-Le Petit…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 958€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne