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La Cotidienne du 7 avril
Tendances des marchés céréaliers et oléagineux du mardi 7 avril 2020

 

 

 

 

© Samuel Cauchois

Hausse des céréales à pailles dopées par les craintes aux Etats-Unis

Les cours des céréales ont globalement progressé sur le marché physique français. Le blé tendre et l'orge en sympathie ont progressé dans le sillage des marchés à terme parisien Euronext et de Chicago. Les cours ont profité des craintes concernant les températures froides dans certaines zones de production aux Etats-Unis (Oklahoma et Kansas notamment) qui pourraient gêner les semis, alors que les surfaces de blé d'hiver sont particulièrement limites cette année.
Les opérateurs, notamment français, ont été très attentifs à l'appel d'offre de l'Algérie pour une livraison de blé Récolte 2020 à des prix très en dessous du marché actuellement. Une demande qui fait redouter l'ouverture de l'Algérie au marché mer Noire, alors que pour l'instant son cahier des charges écarte cette origine. Pour rappel, la France est le principal fournisseur de blé de l'Algérie, qui fait ainsi de cette dernière un très gros client pour les exportateurs hexagonaux.
En maïs, les cours du contrat Euronext ont affiché une très légère progression, contrairement au contrat Maïs du CBOT encore en retrait sous l'effet de la chute des cours du pétrole pesant fortement sur ceux de l'éthanol (principalement fabriqué à partir de maïs aux Etats-Unis).
Sur le marché mondial, la Jordanie a acheté 120 000 t de blé d'origine optionnelle à charger en juin et juillet (230$/t Caf). Par ailleurs, la Turquie est à la recherche de 250 000 t de blé meunier d'origine optionnelle à charger entre le 20 avril et le 15 mai.

 

 

Nette progression des cours du colza

Les prix du colza ont bien progressé entre les séances du 3 et du 6 avril sur Euronext, et par ricochet sur le marché physique français, suivant la hausse de ceux de l'or noir en milieu de journée d'hier 6 avril. Ajoutons à cela des gelées qui ont dégradé les conditions de cultures dans les régions du Grand-Est et de Bourgogne-Franche-Comté, d’après Terres Inovia. Les cours du soja sur Chicago, du canola sur Winnipeg et de l'huile de palme sur Kuala Lumpur ont quelque peu progressé.
 
Du côté de l'or noir, une hausse des cours a été observée en milieu de session du 6 avril sur New-York et Londres, portée par les espoirs d'un accord entre la Russie et l'Arabie Saoudite au sujet d'une réduction de leur production lors d'une réunion en visioconférence entre les pays de l'Opep et ses alliés hier lundi 6 avril. Mais cette réunion a été reportée à jeudi 9 avril, pesant sur les prix en fin de journée.
 
En soja, la légère hausse des prix sur Chicago est liée à la progression de l'huile de soja, portée par le pétrole et l'amélioration d'indicateurs financiers, tels que le Dow Jones. Toutefois, plusieurs éléments baissiers ont freiné la hausse des cours : les chargements à l'export états-uniens la semaine passée (semaine 14) se sont avérés inférieurs aux attentes du marché, à 298 124 t. Le marché attend la publication du rapport mensuel de l'USDA ce jeudi 9 avril. Une enquête de Bloomberg révèle que les opérateurs parient sur une hausse des réserves états-uniennes de graines de soja de 6 millions de boisseaux d'un mois sur l'autre, d'une hausse de la production brésilienne de 300 000 t, contrebalancée par une baisse équivalente de la production en Argentine.
 
Concernant le canola, la hausse des prix sur Winnipeg s'explique avec les mêmes arguments que pour le soja. La récolte 2019 qui avait débuté l'été dernier reprend, les agriculteurs n'ayant pas eu le temps de tout couper avant l'arrivée de la neige, et les semis pour la récolte 2020 débutent. Notons que le service de l'USDA basé au Canada s'attend à une surface 2020/2021 de canola canadien stable par rapport à l'an dernier, à 8,48 Mha.
 
Une petite progression des cours de l'huile de palme sur Kuala Lumpur a été constatée hier 6 avril, compte tenu d'exportations malaisiennes meilleures qu'attendues entre les cinq premiers jours de mars et d'avril. Ces dernières seraient en hausse de 10,6% selon Intertek Testing Services. Et ce malgré la chute des importations indiennes de 32,44% entre février et mars, rapporte à Reuters l'Association indienne des extracteurs de solvants.
 
En tournesol, les cotations sont en légère hausse, suivant la progression de la graine de colza.

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