Cotidienne du 29 avril 2020

Tendance des marchés céréaliers et oléagineux du 28 avril 2020

Evolution contrastée des céréales en France

Les prix du blé tendre et du maïs sur le marché physique français n’ont pas évolué, mardi 28 avril, alors que, sur les marchés à terme européen et états-unien, le contrat Blé a progressé (dégradation des conditions de culture aux Etats-Unis) et le contrat Maïs a régressé (bonne avancée des semis aux Etats-Unis). Le maïs a par ailleurs continué d'être lesté par le recul du pétrole états-unien, le baril de WTI pour livraison en juin ayant reculé de 3,4 %, mardi 28 avril. La chute de l'or noir pèse, par ricochet, sur l'éthanol, un biocarburant fabriqué à partir de maïs. Les cotations de l’orge fourragère sur les places hexagonales ont perdu du terrain, sur un marché mondial guère demandeur.

Sur la scène internationale, on apprend que la Chambre de commerce agricole (Agbiz) d’Afrique du Sud  estime que les importations de blé du pays pourraient augmenter de 33 % d’une année sur l’autre au cours de la campagne 2019/2020. La Corée du Sud a acheté 130 000 t de maïs, d’origine probablement sud-américaine.

Dans les champs états-uniens, les conditions de cultures « bonnes à excellentes » du blé d’hiver ont perdu 3 % à 54 % en semaine 17 (contre 64 % en 2019), en raison des abondantes précipitations. Les semis du blé de printemps ont progressé de 7 % à 14 % (contre 29 % en moyenne sur les cinq dernières années) et ceux de maïs de 20 % à 27 % (contre 20 % en moyenne sur les cinq dernières années). En Argentine, les semis de maïs sont à l’arrêt en raison des intempéries. En Europe, les pluies récentes ne sont pas suffisantes pour lever les inquiétudes concernant le bon développement des cultures.

Côté fondamentaux, le gouvernement ukrainien estime la récolte céréalière du pays à 60 Mt cette année, contre 75 Mt l’an dernier, suite au déficit hydrique qui pénalise les cultures.

Forte hausse du cours du contrat colza sur l'échéance mai, clôture de ladite échéance demain 30 avril

Le prix du colza sur Euronext a nettement progressé sur l'échéance mai entre les séances du 27 et du 28 avril, entraînant dans son sillage la cotation Fob Moselle. Mais ceci pour des raisons uniquement techniques, l'échéance clôturant demain 30 avril. Sur les autres termes, les cours n'ont que peu évolué, à l'image de ceux du soja sur Chicago, du canola sur Winnipeg ou encore de l'huile de palme sur Kuala Lumpur.

En soja, les prix sur Chicago évoluaient en légère baisse. Les semis avancent bien aux États-Unis, et la concurrence avec le Brésil reste rude, avec la faiblesse du réal par rapport au dollar. La demande en protéines aux États-Unis est en baisse, compte tenu de la fermeture des restaurants, plombant la consommation de viandes. Et la demande chinoise n'est pas débordante pour des origines états-uniennes. Le président états-unien Donald Trump a signé le 28 avril un décret ordonnant aux producteurs de viande de maintenir leur activité. La récolte en Argentine avance, mais des soucis logistiques perturbent les exportations.

Du côté du canola canadien, les prix ont quelque peu progressé, compte tenu d'une demande intérieure canadienne qui semble assez soutenue, et un excès d'humidité qui perturbe les semis dans l'ouest du pays.

Concernant l'huile de palme, la petite hausse des prix sur Kuala Lumpur est attribuée à des achats techniques sur le marché à terme. Néanmoins, la pandémie de Covid-19 continue de plomber la demande mondiale. Par exemple, l'Inde a fortement réduit ses achats d'huile de palme en provenance de Malaisie, rapportent des analystes privés.

En tournesol, les cotations n'ont pas bougé.

Marchés physiques français du 28 avril 2020 (base juillet pour les céréales)

Cotations des issues de meunerie du 28 avril 2020

Cotations commerciales des produits laitiers du 23 avril 2020

Evolution dollar / euro du 28 avril 2020

Clôture du marché à terme de Chicago du 28 avril 2020

Clôture du marché à terme Euronext du 28 avril 2020

Cotations des marchés internationaux du 28 avril 2020