Protéagineux : les raisons de croire en leur avenir
SOUS L’EGIDE DE PROLEA/UNIP et d’Arvalis-Institut du végétal, la 6 e Rencontre annuelle protéagineux (Rap), qui s'est tenue le 18 janvier dernier, a été l’occasion pour l’ensemble de la filière de dresser un bilan sur l’année passée et de tracer des perspectives pour l’avenir.
Les rotations intégrant des protéagineux sont plus performantes
Dans le choix d’un assolement, la marge brute dégagée par l’ensemble des cultures est un élément essentiel de décision. Même si conjoncturellement, le pois a montré des faiblesses dans certaines régions du fait de la sécheresse en 2005, il ne faut pas oublier que les protéagineux ont la particularité d’influer les rendements de la rotation tout en diminuant les besoins d’intrants : à titre d’exemple, la différence de rendement d’un blé après blé comparé à un blé après pois est de l’ordre de 8 q/ha ; l’économie d’intrants d’un blé ou d’un colza suivant un pois est quant à elle estimée à 20 E/ha, du fait de la meilleure disponibilité en azote et du moindre enherbement des parcelles.
Les protéagineux bénéficient par ailleurs d’une aide complémentaire spécifique d’un montant de 55,57 E/ha, maintenue dans le cadre de la nouvelle Pac, précise le communiqué.
L’élevage français a besoin des protéagineux
Premier consommateur de matières riches en protéines, le secteur des productions animales est un marché porteur pour les protéagineux. C’est un marché dépendant fortement d’importations (déficit français de 56 %) dans lequel les protéagineux ont un rôle décisif à jouer. Ils sont complémentaires des tourteaux de colza d’un point de vue nutritionnel et le développement simultané de ces ressources locales permet une meilleure indépendance globale.
Développement attendu des protéagineux en France
L’Unip et Arvalis-Institut du végétal mettent en place des programmes d’action régionale ambitieux pour developper les protéagineux. La multiplicité génétique des espèces permet à chaque producteur d’implanter la culture de protéagineux qui convient le mieux à son exploitation. Cinq pistes de développement ont été présentées par région : le pois d’hiver dans le Centre et l’Est, la féverole ou le lupin d’hiver dans le Centre-Ouest dans les assolements secs, l’aternance pois de printemps/Féverole de printemps dans les limons du Nord-Ouest, l’avancement des semis de pois de printemps en hiver dans le Poitou-Charentes et dans le Sud-Ouest et la valorisation des pois, féveroles et lupins chez les polyculteurs-éleveurs de ruminants.