Commerce Agro
Progression des exportations de céréales
Selon le Scees, l’excédent des échanges agroalimentaires français se contracte et ne fait qu’approcher le milliard d’euros en mars 2007
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DIMINUTION. En mars 2007, l’excédent des échanges agroalimentaires français s’élève à 977 millions d’euros, soit 36 millions d’euros de moins qu’en mars 2006. Cette contraction est due à la baisse des exportations de produits transformés. Elle se concentre surtout sur les pays tiers. Globalement, les exportations de produits agroalimentaires qui se situent à 4.053 millions d’euros fléchissent de 1 % et les importations restent quasiment stables à 3.076 millions d’euros.
Avec les pays tiers, l’excédent diminue de 31 millions d’euros pour atteindre 212 millions d’euros en raison du repli de 4 % des exportations de produits transformés, en particulier le sucre et les vins et champagne. Globalement, le solde de notre excédent se contracte plus particulièrement avec des pays comme les États-Unis et l’Égypte, alors que le déficit se creuse avec le Brésil.
Stabilisation sur l’Union européenne
Sur l’Union européenne, avec 764 millions d’euros, l’excédent se stabilise par rapport à mars 2006. La hausse des expéditions de produits bruts (céréales et plantes industrielles) couvre à peine la baisse des expéditions de produits transformés (sucre, secondairement vins et champagne). Globalement, l’excédent diminue surtout avec la Belgique et l’Italie. En revanche, il augmente avec l’Espagne et le déficit se réduit avec les Pays-Bas.
L’excédent cumulé depuis le début de l’année atteint 2.541 millions d’euros. Il gagne 233 millions par rapport à la période correspondante de 2006 grâce à la hausse des exportations de produits bruts. Les céréales et dans la moindre mesure les vins et champagne contribuent le plus à la progression du solde global.
Hausse des exportations de céréales
L’excédent des échanges en produits agricoles bruts s’élève à 348 millions d’euros en mars 2007. Grâce à la progression de 6 % des exportations, il progresse de 79 millions par rapport à mars 2006. L’augmentation de 73 millions d’euros des exportations, à 1.210 millions d’euros, est imputable principalement aux céréales et plantes industrielles, surtout à destination de l’Union européenne. La hausse des ventes d’orge, accentuée par la progression des prix, se poursuit.
Elle se concentre principalement sur la Jordanie, qui n’est pas un acheteur habituel de la France, et l’Allemagne. Nos ventes de blé dur vers l’Italie s’accroissent fortement (de 160 % en valeur et de 115 % en quantité). La hausse de plus de 50 % de la valeurs des exportations de pommes de terre de conservation est due essentiellement aux prix, les quantités exportées affichant une baisse de 10 %.
En revanche, nos ventes de gros bovins vivants à destination de l’Italie, notre principal client, diminuent de près de 30 %.
Avec 862 millions d’euros, les importations se stabilisent. La baisse des prix à l’importation réduit le coût de nos achats de fruits dont les quantités importées restent stables. En revanche, les importations de café non torréfié augmentent de 40 %. Cette progression se concentre essentiellement sur le Vietnam et le Brésil.
Mauvaise performance pour les produits agricoles transformés
L’excédent des échanges en produits agricoles transformés atteint 629 millions d’euros en mars 2007. À cause du recul des exportations de sucre et dans une moindre mesure des vins et champagne, il perd 115 millions d’euros.
Les exportations françaises de produits transformés, qui se situent à 2.843 millions d’euros en mars 2007, perdent 98 millions d’euros, soit 3 % de moins qu’en mars 2006. Le repli de nos ventes de sucre blanc se poursuit (-49 %). Les exportations de vins rouges, de Bordeaux cèdent 22 % et celles de champagne 12 %. La chute de 42 % en valeur des ventes de vodka est due uniquement au prix. En revanche, nos ventes de cognac gagnent 26 %.
Par ailleurs, la hausse des prix accentue l’augmentation des exportations de viande de poulet surgelée.
L’ensemble des importations, soit 2.214 millions d’euros, s’accroissent faiblement (+ 1 %). Toutefois, nos achats de cigarettes progressent de 30 %. Sous l’effet des prix, les importations de préparations à base de pomme de terre augmentent de 32 % en valeur (+2 % en quantité). À l’exception de la viande de volaille, nos achats de viandes s’inscrivent en baisse de 10 %.