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Production animale : le cheptel bovin européen perd du terrain

Avec 86,5 millions de têtes, le cheptel bovin de l’UE perd 1,2 % en 2004 par rapport à 2003. La production 2005 est aussi prévue à la baisse.

SELON LE SCEES (Service central des enquêtes et études statistiques), en novembre-décembre 2004, avec 86,5 millions de têtes, le cheptel bovin de l’Union européenne perd 1,2 % par rapport à 2003.

Pour l’essentiel, cette baisse est enregistrée en Allemagne, en France, en Italie et au Royaume-Uni. Le cheptel bovin reste stable en Irlande et aux Pays-Bas. Il progresse en Espagne.

Les effectifs de vaches laitières, reculent de 2,4 %. Cette baisse de 62.000 têtes est induite principalement par la réduction du nombre de ces animaux dans les principaux pays détenteurs de bovins de l’UE.

Le nombre de génisses de renouvellement de plus de deux ans se replie sensiblement. Il en va de même pour les génisses âgées d’un à deux ans. Les effectifs de mâles de moins d’un an restent quasi stables par rapport à 2004, ceux d'un à deux ans sont en nette réduction (-3,1 %). En revanche, le nombre de veaux de boucherie augmente de 5,2 % par rapport à 2004.

Baisse de la production bovine prévue en 2005

En 2004, la production bovine de l'UE à 25 se serait maintenue au niveau de 2003 à 31,3 millions de têtes, en incluant les animaux détruits pour cause sanitaire.

Les destructions sanitaires ont porté sur 1,1 million d'animaux au Royaume-Uni.

La production de gros bovins est restée stable par rapport à 2003, avec 24 millions de têtes. La production de mâles a progressé de 180.000 têtes, celle des vaches est restée stable et celle des génisses s’est réduite de 90.000 têtes. La production de veaux (bovins de moins d’un an et de moins de 300 kg vif) a diminué de 270.000 têtes, sous l’effet de la baisse française.

En 2005, avec une prévision de 30,5 millions de têtes, la production bovine de l'UE se retirerait de 793.000 têtes par rapport à 2004. Elle se replierait notamment en Allemagne, en Pologne et au Royaume-Uni. Le recul serait moins marqué en Espagne et la production serait presque stable en France. Au Royaume-Uni, 800.000 animaux, dont près de 500.000 gros bovins, seraient encore abattus au titre des programmes sanitaires.

Avec 7 millions de têtes, la production de veaux (boucherie et élevage) de l’UE se replierait de 0,8 % en 2005. Elle diminuerait en Allemagne et en Pologne, se stabiliserait en France, mais reprendrait aux Pays-Bas.

En 2005, la production de gros bovins serait de 23,5 millions de têtes. Elle diminuerait ainsi de 2,2 % par rapport à 2004. Avec 7,7 millions de têtes pour 2005, la production de vaches se réduirait de 240.000 têtes par rapport à 2004, dans un mouvement qui affecterait l’ensemble des principaux producteurs de l’UE.

Après une reprise en 2004, la production de taureaux et de bœufs, renouerait avec la baisse en 2005 et diminuerait de 180.000 têtes, sous l’effet de la forte baisse attendue en Allemagne.

La production de génisses se retirerait de 2,3 % en 2005 avec un niveau de 4,4 millions de têtes. Elle diminuerait au Royaume-Uni, en Allemagne, en Pologne et en France.

Ovins UE : baisse attendue en 2005

En novembre-décembre 2004, avec 89,3 millions de têtes, le cheptel ovin de l’Union européenne (UE) est quasiment stable (-0,4 %).

Le phénomène marquant est la réduction nette du cheptel ovin en Espagne. Celui-ci se réduit de plus de 550.000 têtes (-2,4 %), en partie à cause des problèmes de fièvre catarrhale qui sont survenus dans ce pays.

Il poursuit aussi sa tendance de baisse depuis 2001.

Le cheptel ovin du Royaume-Uni qui semblait reprendre en 2002, après la crise de fièvre aphteuse de 2001, s’est réduit en 2003 et reste stable en 2004.

La réduction du cheptel de femelles saillies affecte l’ensemble des principaux détenteurs d’ovins de l’UE, sauf l’Italie et le Portugal.

Dans le troupeau ovin allaitant, les effectifs de femelles saillies ont diminué de 1,2 million de têtes. Dans le troupeau ovin laitier, le nombre de femelles saillies reste quasiment stable, avec une légère hausse imputable à l’Italie et à l’Espagne.

Le poste des autres ovins (béliers, agneaux et jeunes agnelles non saillies destinées à la souche) est en augmentation de 660.000 têtes (2,9 %) par rapport à novembre 2003. La reprise des effectifs de cette catégorie concerne l’ensemble des principaux détenteurs de l’UE, sauf la Grèce et l’Irlande.

Ovins : production stable en 2004, repli attendu pour 2005

En 2004, la production indigène brute ovine (Pib) de l'UE se situerait à 64,8 millions de têtes. Elle serait quasiment stable par rapport à 2003. La production a fortement progressé en Irlande. Elle a augmenté en Grèce, en Italie et en Allemagne. Elle est restée quasi stable au Royaume-Uni, mais a reculé en France et au Portugal.

Pour 2005, malgré la relative stabilité du cheptel, la production ovine est attendue en baisse par rapport à 2004, dans la plupart des principaux pays de l’UE.

Cette baisse représente environ 1,7 million de têtes. Elle proviendrait principalement du recul attendu pour la production espagnole (900.000 têtes). Le mouvement de baisse affecte les autres principaux producteurs épargnant le Royaume-Uni où la production serait presque stable et l’Italie où elle progresserait de 1,7 %.

Porcins : petit recul de production de l’UE en 2005

La production porcine (pib, en têtes) de l’Union Européenne à 25 membres connaîtrait un léger recul de 1 % sur la période du 1er octobre 2004 au 30 septembre 2005, par rapport à 2003/2004.

Certains pays ont pu estimer la production porcine jusqu’au dernier trimestre 2005, mais pour l’ensemble des pays de l’Union, les prévisions courent jusqu’au troisième trimestre 2005. Pour le dernier trimestre de l’année 2004, les pays membres de l’Union enregistrent une production en recul de près de 3 % par rapport à 2003, et un premier semestre 2005 en léger retrait.

L’Espagne, deuxième pays producteur en Europe, a réduit sa production en fin d’année 2004. En 2005, elle devrait retrouver ses niveaux de production de 2003. Au Royaume-Uni la production a perdu 2,4 % en 2004. Cette année, elle devrait stagner.

Les Pays-Bas, après plusieurs années de baisses consécutives résultant de la restructuration du secteur porcin, prévoient de fortes hausses de production pour les trois derniers trimestres de 2005. Le Danemark, après l’augmentation de la production en milieu d’année 2004, prévoit une année 2005 en demi-teinte, et finirait au dernier trimestre sur le niveau de 2003. En Allemagne, la production reculerait modérément tout au long de l’année 2005. Les prévisions de production pour le premier semestre 2005 en Pologne sont largement négatives, mais devraient se redresser au troisième trimestre.

Les prévisions de production pour fin 2004 et les trois (parfois quatre) premiers trimestres 2005 sont calculées à partir des résultats obtenus aux enquêtes communautaires sur les cheptels porcins en fin d’année (novembre et décembre).

Ainsi, dans l’UE à 25, le nombre total de porcins est en léger retrait par rapport à 2003, le nombre de truies est en net recul pour la deuxième année consécutive. Le nombre de porcs à l’engrais est aussi en baisse, par contre, le nombre de porcelets connaît une forte augmentation, ce qui explique les hausses de production prévues au deuxième trimestre 2005. L’Allemagne, premier pays producteur de porcs en Europe, connaît des évolutions comparables à celles de l’UE : truies en forte baisse, porcelets en nette augmentation, et porcs charcutiers en baisse modérée. Les évolutions du cheptel porcin français suivent aussi le même profil.

En Espagne, le cheptel serait, d’après les estimations provisoires, en forte hausse par rapport à 2004, mais les effectifs de truies seraient stables. Les Pays-Bas, après plusieurs années de réduction de leur cheptel porcin, connaissent, en fin d’année 2004, d’importantes augmentations, y compris de leur cheptel reproducteur.

Au Danemark, le cheptel est aussi en hausse, mais cette augmentation est due à la forte progression du nombre de porcs charcutiers (+ 8,5 %). En Italie, le cheptel porcin est en diminution, dans toutes les catégories, en novembre 2004 par rapport à 2003.

Les dix nouveaux pays de l’UE représentent 20 % des effectifs porcins de l’UE à 25. Le cheptel dans ces dix pays diminue de 6 % entre fin 2003 et fin 2004. Principal pays producteur parmi les nouveaux membres de l’UE à 25, la Pologne possède un cheptel de 17,4 millions de têtes, en diminution de 5,7 % par rapport à fin 2003.

Lait et produits laitiers : nouvelle contre-performance

D’après les derniers résultats de l’enquête mensuelle Onilait/Scees, la collecte laitière progresse de 1,1 % en février 2005 par rapport au mois de février 2004 qui comptait 29 jours. Après abattement de 1/60ème pour année bissextile, cette progression est portée à 2,8 %. La collecte retrouve ainsi un rythme plus soutenu après les effets de la canicule de l’été 2003.

Néanmoins, le déficit accumulé depuis le début de la campagne reste très important.

Le taux de matière grasse se situe à 42,81 g/l au mois de février 2005, en augmentation de 0,09 g/l par rapport au niveau du mois de février 2004.

En moyenne depuis le début de la campagne 2004/2005, le taux butyreux s'élève fin février 2005 à 41,87 g/l, en très légère hausse de 0,02 g/l par rapport au niveau observé sur la même période de la campagne précédente, à 41,85 g/l.

D’après les derniers sondages hebdomadaires de l'Onilait, la collecte laitière s’accroîtrait fortement en mars 2005 par rapport à mars 2004 qui avait donné lieu à une très faible réalisation.

Après abattement de 1/60ème pour année bissextile, les litrages collectés progresseraient de 8,8 %. Sur l’ensemble de la campagne 2004/2005, la collecte cumulée corrigée de la matière grasse serait supérieure de 0,5 % à celle de la campagne précédente.

Par rapport au quota livraisons estimé à 23.900 milliers de tonnes pour la campagne laitière 2004/2005, la France serait en situation de forte sous-réalisation de l’ordre de 240 milliers de tonnes.

UE : situation moins tendue

Dans les principaux pays producteurs de lait de l’Union européenne, la situation vis à vis des quotas est moins tendue que lors de la campagne précédente.

Le Royaume-Uni et les Pays-Bas devraient terminer en sous réalisation.

Le Danemark et l’Irlande, où les producteurs ont freiné trop tard leur production, ne pourraient éviter le dépassement de leurs quotas respectifs.

L’Allemagne s’acheminerait vers un dépassement de sa référence nationale plus important que celui observé lors de la campagne précédente.

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