COTidienne

Prix des céréales - Sursaut mondial des cours du blé et du maïs sur des considérations météorologiques

Les principaux cours des contrats à terme en blé et en maïs se sont affichés globalement en hausse, tant sur le CBOT que sur Euronext ce jeudi 2 mars 2023. Toutes les échéances étaient concernées par ce mouvement sauf pour le maïs états-unien, à la peine sur les échéances rapprochées (jusqu’en juillet 2023). Sur les marchés physiques hexagonaux, les prix du blé tendre, du maïs et de l’orge fourragère (très active sur les marchés mondiaux) ont également progressé. Le prix du blé dur est demeuré stable.

L’apparition de nouvelles tensions entre la Russie et l’Ukraine (bataille de Bakhmout) et les conditions météorologiques (sécheresse toujours plus préoccupante en Europe en général et en France en particulier ; idem pour l’Argentine ; meilleures conditions globales aux États-Unis mais avec l’apparition d’épisodes extrêmes comme de la neige dans le nord de la Californie et même dans le désert d’Arizona) ont animé les marchés ce jeudi. Le repli de l’euro face au dollar et la hausse du pétrole ont aussi compté. Aux États-Unis, la demande à l'exportation sur le court terme en maïs a fait pression à la baisse sur les prix. 

Des conditions sèches sont attendues dans les prochains jours aux États-Unis dans les grandes plaines de l’Ouest mais on attend des pluies sur le Texas et l’Oklahoma. On scrutera particulièrement le ciel de l’Ouest européen (Allemagne, Espagne et France) où quelques pluies sont annoncées avec des températures normales pour la saison. On notera également des précipitations en zone mer Noire mais avec des températures au-dessus des normales. Les averses sont au menu aussi au Brésil, assez fortes, mais avec des températures un peu fraîches pour la saison. En Argentine, l’absence de pluies persiste alors que ce sont des températures anormalement basses qu’il faudra surveiller dans certaines régions d’Australie.

En France, la période des négociations commerciales entre industriels de l’alimentation notamment et le secteur de la distribution s’est achevée mercredi 1er mars : les industriels et la Fédération du commerce et de la distribution (FCD) s’entendent pour dire que la hausse des prix payés par la grande distribution à ses fournisseurs devrait être de l’ordre de 10 %, a indiqué l’AFP jeudi. Mais le chiffre précis ne devrait être connu que dans les prochains jours. Restera ensuite à analyser les répercussions et conséquences d’une part sur l’amont des industriels et d’autre part sur les prix à la consommation.

Côté commerce international, la Turquie aurait acheté environ 465 000 t d’orge fourragère en origine optionnelle à un prix moyen de 282,74 $/t C&F à charger entre mars et mai. Aston (125 000 t), Bek Tarim, Grainflower, Viterra (125 000 t), Krugozor (145 000 t), Nibulon et MK sont les acheteurs. De son côté, la Tunisie a lancé un appel d’offres pour l’achat de 25 000 t d’orge fourragère en origine optionnelle à charger entre le 20 mars et le 10 avril.

Les ventes à l’exportation états-uniennes ont atteint 300 900 t en blé et 598 100 t en maïs, dans les attentes des opérateurs.
 

Marchés physiques français du 2 mars 2023 (base juillet pour les céréales)

Cotations des issues de meunerie du 28 février 2023

Cotations commerciales des produits laitiers du 2 mars 2023

Evolution dollar / euro du 2 mars 2023

Clôture du marché à terme de Chicago du 2 mars 2023

Clôture du marché à terme Euronext du 2 mars 2023

Cotations des marchés internationaux du 2 mars 2023