Port de Rouen : hausse en 2020/2021 du pré-acheminement ferroviaire
Malgré une production céréalière qui pourrait être moindre en 2020, la part modale du fer sur les terminaux rouennais devrait s’accroître sur la prochaine campagne.
Malgré une production céréalière qui pourrait être moindre en 2020, la part modale du fer sur les terminaux rouennais devrait s’accroître sur la prochaine campagne.
« Pour la campagne 2018/2019 (7,9 Mt d’exportations céréalières), la part du ferroviaire dans l’approvisionnement des silos de grains rouennais était de 9,6 %. Malgré les bons trafics 2019, ce chiffre devrait être en baisse pour 2019/2020 en raison des grèves de décembre-janvier et de l’arrêt en juillet de la navette Sénalia, gérée par sa filiale Magestiv », indique Haropa-Port de Rouen. C’est dans ce contexte que le commissionnaire de transport Forwardis SAS et le conglomérat d’opérateurs ferroviaires régionaux Regiorail France comptent augmenter leur activité sur les terminaux céréaliers rouennais.
Massifier les volumes transportés
« Notre ambition pour 2020/2021 est de plus que doubler notre trafic sur le port de Rouen. Nous projetons de passer de 3-4 trains par semaine à 8-9 trains hebdomadaires à partir de juillet sur les différents silos portuaires rouennais, sous la forme de navettes ferroviaires », affirme David Le Floch, responsable Grands comptes Céréales de Forwardis SAS (20 M€ de chiffre d’affaires pour l’activité Céréales en 2019, soit 1 Mt). Et ce, « malgré les échos du marché qui font état d’une récolte céréalière nationale 2020 en retrait sur un an de 4 Mt à 5 Mt. Avec à la clef, des prévisions d’exportations moins importantes, notamment sur pays tiers », souligne le dirigeant.
Une récolte céréalière prévue en baisse d’un an sur l’autre.
Sur la prochaine campagne, Yacine Bensaha, directeur général de Regiorail France (3-4 M€ de chiffre d’affaires pour l’activité Céréales en 2019, soit 200 000 t), indique, pour sa part, « avoir beaucoup de demande de la part de chargeurs pour acheminer des céréales sur le port de Rouen, à destination du grand export. La massification sur les silos rouennais est, de fait, dix fois plus importante que sur les ports fluviaux, qui servent de site de chargement des grains à destination du nord de l’UE. »