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Pomme de terre: quid de l’entrée des nouveaux Etats membres? (fin)

Un premier bilan ne fait pas état de changements spectaculaires sur les marchés polonais, tchèque et hongrois pour la campagne 2004/2005.

LE 1er MAI 2004, la République tchèque, l’Estonie, Chypre, la Lettonie, la Lituanie, la Hongrie, Malte, la Pologne, la Slovénie et la Slovaquie sont devenus membres à part entière de l’UE. Mais comment ces nouveaux Etats membres ont-il vécu cette première campagne pomme de terre au sein de la Communauté ? Un premier bilan ne fait pas état de changements spectaculaires. Illustrations avec les points forts de la campagne 2004/2005 en Hongrie.

La Hongrie face à la chute des prix

La diminution des surfaces en pomme de terre se poursuit avec une baisse de 5.000 ha entre les surfaces semées pour la campagne 2004 et 2005 (soit une baisse de 20 %). Cette baisse est surtout marquée pour les plants (qui passent de 1.100 à 350 ha) et pour la conservation. Les surfaces de primeurs, quant à elles, restent à peu près constantes (avec néanmoins une faible diminution). Ceci peut s’expliquer par le fait que, bien que les agriculteurs aient peu gagné cette saison avec les céréales, beaucoup d’entre eux ne veulent pas cultiver la pomme de terre, et un certain nombre, découragés par les prix du marché abandonnent l’activité. En effet, la période de février à mai 2005 a été marquée par la présence en quantité de pommes de terre de conservation de la récolte 2004. Les mois d’avril et mars sont en général caractérisés comme des moments creux ou d’importation, avec des prix assez soutenus. Mais cette année, la production a été telle que les prix ainsi que les importations se sont effondrés (cours divisés par trois par rapport à 2004). Il existe un marché pour les produits de qualité, mais celui-ci est très limité et concentré sur Budapest. Ce marché, qui se développe lentement, pousse certains producteurs à améliorer leur packaging, et à pousser les prix vers le haut. Cependant, il ne s’agit pour l’instant que d’une niche.

Si l’entrée des nouveaux Etats membres n’a pas provoqué de chamboulement sur le marché européen de la pomme de terre et les échanges commerciaux, on peut constater certaines évolutions structurelles dans ces pays, avec la disparition de l’autoproduction et des plus petites structures, compensée par la modernisation et l’augmentation des performances des entreprises qui resteront. Les échanges commerciaux des nouveaux Etats membres avec l’UE à 15 seront amenés à progresser. Dans les prochaines années, ces pays vont vraisemblablement augmenter leurs importations de pommes de terre et de produits transformés. En revanche les problèmes de qualité des produits dans ces pays limitent les exportations.

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