Pomme de terre : quid de l’entrée des nouveaux Etats membres ?
Un premier bilan ne fait pas état de changements spectaculaires sur les marchés polonais, tchèque et hongrois pour la campagne 2004/2005.
LE 1er MAI 2004, la République tchèque, l’Estonie, Chypre, la Lettonie, la Lituanie, la Hongrie, Malte, la Pologne, la Slovénie et la Slovaquie sont devenus membres à part entière de l’UE. Mais comment ces nouveaux Etats membres ont-il vécu cette première campagne pomme de terre au sein de la Communauté européenne ? Un premier bilan ne fait pas état de changements spectaculaires sur ces marchés. Illustrations avec les points forts de la campagne 2004/2005 en Pologne.
La Pologne s’adapte peu à peu
La récolte polonaise 2004 s’élève à 14 millions de tonnes (13.999.000 tonnes), soit 268.000 tonnes de plus qu’en 2003. Cette hausse s’explique par de meilleurs rendements, qui atteignent le niveau de 19,6 tonnes à l’hectare en 2004, contre 17,9 t/ha en 2003. Les superficies sont par contre en régression, passant de 765.800 hectares en 2003 à 713.300 hectares en 2004.
L’utilisation de la production reste diversifiée, avec 33,7 % destinés à l’alimentation animale (contre 48 % en 2001), 18,2 % à l’autoconsommation, 13,3 % à la vente aux consommateurs (8,3 % en 2001) et 11,7 % à l’industrie de transformation (8,3 % en 2001). Les volumes commercialisés et destinés à l’alimentation humaine se sont élevés à 1,870 million de tonnes en 2004. Ils sont constitués en majorité de pommes de terre de conservation, bien que la proportion de pommes de terre primeurs augmente.
Après la campagne 2004, les prix relevés sur les marchés de gros étaient relativement bas, mais le premier trimestre 2005 a vu une reprise des cours de 10 à 15 %, permettant aux prix d’atteindre finalement un niveau de 16 % supérieur en mars 2005 par rapport au mois correspondant de l’année 2004.
Selon les douanes polonaises, les exportations représentent une faible part de la filière puisque sur les 14 millions de tonnes récoltées seulement 65.000 tonnes ont été exportées en 2004. Les principaux pays destinataires sont la Moldavie, la Russie et la Hongrie. Les importations de pommes de terre se sont élevées à 36.000 tonnes en 2004, contre 28.000 tonnes en 2003.
Pour la récolte 2005, les prévisions de l’IERIGZ (institut d’économie agricole) font état d’une baisse de la production de près de 8 % par rapport à 2004. Selon les experts polonais, c’est la part de l’alimentation animale qui devrait encore baisser.
A suivre la Hongrie et la République tchèque dans nos prochaines éditions.