OCM Sucre : chute du revenu attendue
La proposition de réforme engendrerait une baisse de 7,6 % du revenu des exploitations de l’UE à 15 produisant de la betterave.
Selon les estimations de la Commission européenne soumises le 26 septembre au Comité spécial agricole de l’UE, la proposition de réforme du secteur sucre actuellement en négociation aurait pour conséquence, dans l’UE à quinze, une baisse moyenne de 7,6 % — de 60.559 à 55.982 euros— du revenu des exploitations produisant de la betterave. L’impact serait plus faible que cette moyenne en Belgique, en Irlande, en Italie, aux Pays-Bas et en Autriche, à peu près équivalent au Danemark, en Allemagne et au Royaume-Uni, plus fort en France, en Grèce, en Espagne, au Portugal, en Finlande et en Suède.
Un impact différent selon les Etats membres concernés
Basée sur les données pour les trois années 2000 à 2002 (2000 et 2001 pour la France, la Grèce et le Royaume-Uni), l’estimation de l’impact moyen du projet de réforme du secteur du sucre sur le revenu des exploitations produisant de la betterave (mesuré en termes de valeur ajoutée nette) est la suivante (après compensation) : Belgique -6,9 %, Danemark -8 %, Allemagne -8,2 %, Grèce -11,8 %, Espagne -11,4 %, France -9,6 %, Irlande -6,2 %, Italie -5,9 %, Pays-Bas -6,3 %, Autriche -6,3 %, Portugal -10,2 %, Finlande -14,7 %, Suède -13,5 %, Royaume-Uni -7,8 %, Union européenne à 15 -7,6 %.
La France fortement touchée en raison de sa production de sucre C
L’impact sur le revenu «diffère quelque peu de l’impact estimé en termes de production», constatent les experts bruxellois. «Par exemple, alors qu’il est prévu en Irlande et en Italie un impact plus faible que la moyenne communautaire en termes de revenu, l’impact sur la production pourrait être significatif», relèvent-ils. «Cette apparente contradiction découle du seuil de rentabilité difficile à atteindre pour la betterave dans ces pays, qui reflète la possibilité de cultures alternatives permettant des niveaux de revenu meilleurs que dans d’autres Etats membres».
A l’inverse, poursuivent les experts européens, «on peut constater que les Etats membres compétitifs, tels que la France ou la Suède, subissent un impact sensiblement plus élevé en termes de revenu. Cela résulte de la réduction importante de l’ancienne production de sucre C dans ces pays. L’impact sur les revenus en Grèce, en Espagne, au Portugal et en Finlande reflète la structure des coûts de production dans ces Etats membres».