Nutrition animale - Les fabricants de So’Fab veulent marquer leur dynamisme
Malgré le lourd tribut payé à l’influenza aviaire l’an dernier, les fabricants d’aliments pour animaux du Sud-Ouest, réunis en assemblée générale le 21 juin à Haut Mauco (40) veulent rester confiants et répondre collectivement aux enjeux.
Malgré le lourd tribut payé à l’influenza aviaire l’an dernier, les fabricants d’aliments pour animaux du Sud-Ouest, réunis en assemblée générale le 21 juin à Haut Mauco (40) veulent rester confiants et répondre collectivement aux enjeux.
Représentant 15% de la production nationale d’aliments pour animaux, les fabricants du Sud-Ouest, regroupés dans la So’Fab, ont souffert, une nouvelle fois, de l’influenza aviaire en 2022 et d’un recul en aliments bovins. Ils ont perdu 227 600 t (soit 7,3% de leurs volumes) sur les 1,364 M t perdus par la France l’an passé. A noter que ce sont leurs collègues de l’Ainaco (association des fabricants d’aliments du Centre-Ouest) qui ont le plus souffert : ils pèsent près d’un quart des volumes nationaux et ont perdu 14,3% de leurs volumes (soit -784 000 t).
Les adhérents de la So’Fab ont toutefois retrouvé un peu de couleurs durant les 4 premiers mois de 2023 avec +3,4% par rapport à la même période de 2022 alors que la production nationale continuait à se contracter (-4,8% sur janvier-avril). « Nous restons très vigilants face à l’influenza aviaire et nous suivons avec attention la question de la vaccination », pointe Aurélien Simbélie, président.
Il note également la baisse des volumes en Bio : « nous étions habitués à des croissances annuelles à deux chiffres alors que nous avons connu un plateau en 2021 puis une baisse sensible de 14% en 2021 ce qui place la production nationale à 638 200 t », poursuit le responsable. Les chiffres ne sont pas encore connus pour le premier semestre 2023. « Le marché doit se stabiliser, retrouver sa place et relancer une dynamique », estime-t-il.
Le collectif joue pleinement
En 2022, les adhérents So’Fab ont renouvelé la convention de dépannage, réactualisées avec les frais indexés sur l’augmentation des charges en annexe et dédoublée entre les aliments conventionnels et les aliments bio. « Elles ont servi à plusieurs reprises pour des usines qui ont subi la grêle mais aussi dans le cadre de la gestion de l’influenza aviaire pour les usines spécifiées », confirme Aurélien Simbélie.
Autre action collective, les adhérents ont répondu ensemble à la demande de la Chambre d’agriculture d’Occitanie dans le cadre de son opération sécheresse pour construire le cahier des charges avec deux types d’aliments sécheresse.
Outre ses actions régionales, l’association s’inscrit également dans les actions nationales comme la mesure de l’empreinte carbone de la nutrition animale : « nous avons aussi besoin d’une réponse collective sur ce sujet pour avancer des données cohérentes et pour montrer que la nutrition animale apporte des réponses pour augmenter notre performance environnementale », conclut le président.