Nutrinoë
Nutrition animale : la région Bretagne reste en tête
Même si son poids relatif dans les fabrications nationales d’aliments pour animaux régresse au fil des ans, la Bretagne reste la première région productrice.
Même si son poids relatif dans les fabrications nationales d’aliments pour animaux régresse au fil des ans, la Bretagne reste la première région productrice.

Relativement stable en 2017 avec +0,1 % (soit 7 000 t de plus qu’en 2016), la production d’aliments pour animaux a atteint 7,69 Mt en Bretagne. À l’occasion de son assemblée générale, le président de Nutrinoë, Hervé Vasseur, se demande néanmoins si cette évolution positive signe une reprise durable. Les trois régions qui forment l’Ouest (Bretagne, Pays-de-la-Loire et Normandie) ont progressé ensemble de 0,5 % en 2017 (soit +61 000 t), après une année 2016 difficile. En pourcentage, la Normandie évolue davantage (+2,8 %, soit +19 000 t) mais l’essentiel de l’augmentation en volumes est porté par les Pays-de-la-Loire (+1 % soit +35 000 t). La Bretagne bute en effet en 2017 sur la volaille : elle ne pèse plus que 2,9 Mt sur les 5,1 Mt des trois régions Ouest, quand elle reste ultra-dominante en porc (3,6 Mt sur les 4 Mt de la zone) et fabrique toujours plus de la moitié des tonnages en vache laitière (0,87 Mt sur les 1,5 Mt). Elle représente, au niveau français, 77 % des tonnages Porc, 46 % des tonnages Dinde, 45 % des tonnages Pondeuse et 32 % des tonnages Vache laitière, hors mash.
Un premier semestre correct
La tendance des premiers mois de l’année est bonne en Bretagne (+0,3 % en porc, +3 % en volaille, +4 % en bovin) et correcte sur l’Ouest (-0,2 % en porc, +2 % en volaille, +4 % en bovin), malgré la chute du porc en Normandie (-4 %). À noter que le prix des matières premières est reparti à la hausse, avec +26,5 % pour celles utilisées dans la production des aliments Vache laitière, +15,5 % pour la dinde, 17,3 % pour le poulet, +18,8 % en pondeuse, +14,9 % en porc engraissement. « C’est là que les fabricants jouent particulièrement leur rôle de tampon en lissant les prix spot », souligne Hervé Vasseur.
Parmi, les grandes tendances 2017, le bio accélère sa croissance à 389 230 t en France (+15 %). La hausse est même supérieure dans l’Ouest (+18 %) sur un volume déjà important. « 56 % de l’aliment bio français sont produits dans l’Ouest, dont les trois quarts en volaille », précise le président de Nutrinoë.