Nutrition animale
EVOLUTION. L’étiquetage des quantités précises des matières premières entrant dans la composition d’un aliment composé, imposé aux industriels depuis 2002 par les instances européennes, devrait redevenir facultatif. C’est en effet ce que prévoit le texte adopté le 5 février par le Parlement qui tourne la page des crises sanitaires. Les ingrédients devront juste être mentionnés par ordre décroissant de leur poids dans les formules. Un moyen, selon eux, de préserver les secrets de fabrication. Les éleveurs pourront cependant accéder au détail de la composition sur demande auprès de leurs fournisseurs. « Un accord raisonnable qui renoue avec ce que l’on proposait et pratiquait en 2000 », indique Michel Dochez, directeur adjoint de Coop de France Nutrition animale.
Ce texte, qui doit encore être publié, ne devrait être pas être applicable avant 2010. Le texte abandonne par ailleurs le projet d’établissement d’une liste positive unique des matières premières autorisées, sous-entendant que toutes celles qui n’y auraient pas figurées auraient été interdites. Une évolution qui satisfait les professionnels du secteur. La législation s’orienterait vers un relatif statu quo, avec une liste des principales matières premières utilisées en nutrition animale et une des produits interdits. Une nouveauté cependant : les opérateurs devront notifier aux autorités toute nouvelle matière première. Il faut néanmoins, selon Michel Dochez, « rester attentifs à la façon dont ces listes seront exploitées » et s’assurer que les cahiers des charges ne se limitent pas à la première. La profession restera également vigilante quant à l’évolution des règles encadrant les tolérances sur les garanties analytiques (teneurs en cellulose, protéines…).