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Prix des Céréales - Quel impact du retrait russe de l'accord concernant les corridors d'export de grains en mer Noire ?

Contrairement aux négociations précédentes, le refus de Moscou de signer l'accord d'Istanbul - permettant de faire circuler les bateaux chargés de grains ukrainiens et russes sur la mer Noire valable jusqu'au 17 juillet - était attendu par une bonne partie des opérateurs du marché des grains. 

Les fins de moissons bénéficient d'excellentes conditions climatiques.
© minka (Pixabay)

Alors que les cours du blé tendre et du maïs affichaient une tendance haussière à l'approche de la date fatidique du 17 juillet - signant la fin de l'accord d'Istanbul permettant aux grains ukrainiens et russes d'être exportés via des corridors sur la mer Noire - le refus de signer la poursuite de l'initiative grains mise en place il y a près d'un an et reconduite tous les trois mois depuis par celle-ci, la Turquie, l'Ukraine et l'Organisation des nations unies (Onu). 

Annoncée ce matin peu après 11h00 (heure française, ndlr), la position russe a d'abord entraîné une progression des cours sur les marchés à terme de Chicago (CBOT) et de Paris (Euronext). Dans l'heure, les contrats Blé et Maïs ont logiquement affiché des progressions significatives, près de 6 euros de plus au plus haut pour le premier sur Euronext, mais le soufflet est vite retombé dans la journée. Finalement, l'échéance Septembre du contrat Blé sur Euronext a clôturé la journée du 17 juillet sur une très légère hausse de 0,50 euro la tonne et celle de Décembre sur une baisse de 0.25 euro la tonne.
En maïs, la situation était comparable avec +1,25 euros la tonne pour l'échéance Août et +0,25 euro la tonne pour la suivante (Novembre).

Sur le marché physique hexagonal, la tendance est encore plus plate, avec des primes en retrait sur certaines zones portuaires, entraînant une reconduction des prix du blé tendre en Rendu Rouen, à 227 euros la tonne, sans évolution par rapport au 13 juillet. Côté maïs, ma graine a gagné 1 euro la tonne en Rendu Bordeaux. 

Aux Etats-Unis, si la séance du matin (heure française) a pu se montrer haussière en blé (+21,75 cents le boisseau pour l'échéance septembre) comme en maïs (+ 13 cents le boisseau pour l'échéance septembre), l'après midi a vu ces contrats reculer (-7,75 cents par boisseau en blé et -7,25 cents par boisseau en maïs à la clôture). 

Notons que contrairement aux négociations pour la reconduction de l'accord d'Istanbul précédentes, le refus de signer de la Russie était plus prévisible, car plus fortement annoncé, par les opérateurs du marché des grains. Pour autant, de nombreuses voix considèrent que la Russie ne pourra tenir cette position à moyen terme, ayant besoin d'exporter ses grains. Ses exigences, notamment concernant le transport et le commerce d'ammonitrate, et l'accès au système de paiement Swift pourraient trouver une réponse positive afin de la faire revenir à la table des négociations. 

Première réaction de Volodomir Zelensky

Le président ukrainien a assuré, le 17 juillet selon l'AFP, que son pays était apte à poursuivre ses exportations sur la mer Noire, malgré le refus de Moscou de signer un accord en ce sens. "Même sans la Russie, tout doit être fait pour que nous puissions utiliser ce couloir (pour les exportations) en mer Noire. Nous n'avons pas peur", aurait indiqué Volodomir Zelensky, selon son porte-parole Serguiï Nykyforov sur Facebook. Un élément qui a pu participer à la détente des cours du blé et du maïs même si, in fine, on imagine mal des bombardements russes sur des navires chargés de grains, même ukrainiens. Cela nuirait fortement à l'image du président Vladimir Poutine.
La clé réside également dans la position du président de la Turquie, Recep Tayyip Erdoğan, qui contrôle la sortie des navires de la mer Noire, obligés d'emprunter le détroit du Bosphore.

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