Exportations françaises de blé tendre vers pays-tiers revues à la hausse par FranceAgriMer
La consommation de la meunerie hexagonale 2022/2023 est revue en baisse par FranceAgriMer (FAM), compte tenu de la hausse des coûts de l'énergie. Un premier bilan en triticale a été présenté.
La consommation de la meunerie hexagonale 2022/2023 est revue en baisse par FranceAgriMer (FAM), compte tenu de la hausse des coûts de l'énergie. Un premier bilan en triticale a été présenté.
Les expéditions françaises de blé tendre vers les pays-tiers 2022/2023 ont été revues à la hausse entre les mois de novembre et décembre de 300 000 t, à 10,3 Mt, selon les derniers bilans de FranceAgriMer (FAM) du 14 décembre 2022. Ceci en raison de la bonne demande émanant de la Chine, du Maroc, de l'Algérie et de l'Égypte sur la période novembre-décembre notamment, rapportent les experts de l'organisme public, suite au conseil spécialisé Grandes Cultures. En revanche, celles à destination de l'Union européenne sont revues à la baisse, passant de 6,94 Mt à 6,73 Mt.
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Sur le marché intérieur, la consommation de la meunerie française est revue en léger repli. Le poste panification passe de 2,76 Mt à 2,74 Mt d'un mois sur l'autre, et celui de la biscotterie, biscuiterie et pâtisserie industrielle de 1,13 Mt à 1,12 Mt. « Les experts pensent que les délestages d'électricité pourraient conduire à des arrêts temporaires de production dans le secteur de la meunerie », s'exprime Marc Zribi, chef de l'unité grains et sucre de FAM. Les volumes destinés à la nutrition animale nationale reculent quelque peu également, passant de 4,4 Mt à 4,3 Mt, du fait d'une « décapitalisation du cheptel français, mais aussi de l'attrait des industriels pour le triticale, qui s'avère compétitif en formulation », précise ce dernier. Les stocks locaux de fin de campagne évoluent peu d'un mois à l'autre, passant de 2,559 Mt à 2,553 Mt.
Plus de triticale que de blé dur en France
FAM a présenté un premier bilan triticale, la récolte française 2022 dépassant désormais celle de blé dur. En effet, elle s'élève à 1,644 Mt, contre 1,339 Mt concernant le blé dur. La consommation de la nutrition animale nationale est évaluée à 475 000 t. Ainsi, le triticale représente une part moyenne de 6,9% dans les mises en oeuvre des fabricants d'aliments pour animaux (FAB), un plus haut depuis 2015/2016.
La tendance de hausse de consommation de triticale par la nutrition animale peut s'extrapoler à l'Europe, dopant les expéditions françaises, à hauteur de 140 000 t sur l'UE en 2022/2023, contre 100 000 t en 2021/2022.
En orge, les utilisations de la malterie nationale 2022/2023 sont revues à la hausse de 10 000 t entre novembre et décembre, à 280 000 t. Mais celles des FAB régressent sur la période, passant de 1,35 Mt à 1,2 Mt. Les exportations sur pays-tiers remontent quelque peu, de 100 000 t, à 2,5 Mt, compte tenu des récents achats de la Chine. Les stocks grimpent de 50 000 t environ, à 1,854 Mt.
Du côté du maïs, la consommation des FAB 2022/2023 progresse de 50 000 t d'un mois à l'autre, « au vu du rythme constaté du réalisé », précise Marc Zribi. Les exportations sur l'UE sont assez stables, à un peu plus de 3 Mt. Les stocks progressent de 200 000 t en revanche, à 2,226 Mt, conséquence d'une révision à la hausse de la collecte et des importations de respectivement 130 000 t environ et 150 000 t, à 8,753 Mt et 8,887 Mt.