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COT'Hebdo Oléoprotéagineux et coproduits
Net renchérissement du colza français dans le sillage du canola canadien

L’évolution hebdomadaire des prix des oléagineux (colza, tournesol, soja), des protéagineux (pois, féverole), des coproduits de l’alimentation animale (tourteaux, issues de meunerie, coproduits de l’amidonnerie, coproduits laitiers, farine de poisson, produits déshydratés, pailles et fourrages) et des légumes secs sur le marché physique français entre le 28 août et le 4 septembre 2024, expliquée par La Dépêche Le petit meunier.

Net renchérissement du colza français dans le sillage du canola canadien
© Généré par l'IA

Les prix du colza ont fortement progressé sur Euronext et, par ricochet, sur le marché physique français, à l’image du canola canadien et du pétrole. Les cours du soja sur le CBOT ont quant à eux reculé, suivant le mouvement de repli des cotations de l’huile de palme malaisienne.

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Les cours du canola cotés à Winnipeg ont enchaîné cette semaine les séances de hausse consécutive, induite par les achats des fonds et des craintes sur les rendements à mesure que les récoltes progressent.

En revanche, les acteurs des marchés des oléagineux considèrent la période comme plutôt favorable au soja, entre bon rythme de moisson aux États-Unis et arrivée de pluies en Amérique latine. On s’attend de plus à une légère baisse de la demande de la part de la Chine sur le court terme en raison de la baisse de l’abattage de porcs constatée dans ce pays au mois d’août.

Ainsi, à l’échelle mondiale, le manque d’offre en graines oléagineuses, autre que celles de soja, va conduire à une très nette augmentation de la trituration de soja pour la campagne 2024-2025, selon le mensuel Oil World paru le 4 octobre. La revue explique notamment que la production mondiale de colza et de canola devrait décliner de 3,1 Mt, à un plus bas niveau depuis trois ans. La baisse de la croissance de la production mondiale d’huiles végétales pourrait aboutir à des rationnements de la demande, notamment du côté de la filière biodiésel et même alimentaire.

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Les prix du tournesol ont continué de progresser cette semaine, les craintes concernant une mauvaise récolte quantitative et qualitative se confirmant. Beaucoup de plantes sont encore sur pieds, victimes des intempéries, alors qu’en temps normal, la récolte est déjà terminée. Les organismes stockeurs incitent les agriculteurs à moissonner malgré la forte teneur en humidité des graines.

Karine Floquet

Protéagineux

Nouvelle baisse des cours

Les prix du pois fourrager sur le marché physique français ont encore à nouveau reculé quelque peu entre le 2 et le 9 octobre. Et ce, pour la même raison que la semaine dernière : la demande se désintéresse de la marchandise, ayant intégré le fait que l’offre hexagonale serait très limitée cette campagne.

Tourteaux

Fort recul tarifaire

Les cours des tourteaux de colza, de soja et de tournesol ont fortement reculé entre les 2 et 9 octobre. Ceci en raison d’un marché rassuré par le fait que la Commission européenne devrait voter prochainement le report de son règlement contre la déforestation et la dégradation des forêts (RDUE). Dans ce contexte, les fabricants d’aliments pour animaux reviennent questionner le marché sur la deuxième partie de la campagne, spécialement en soja. La prime en tourteau de soja non OGM a nettement reculé, d’une semaine sur l’autre, pour atteindre 183 €/t sur les échéances octobre et 3 de novembre, et 188 €/t sur l’échéance 3 de février.

Issues de meunerie

Évolution contrastée des prix

Les prix des issues de meunerie en région Île-de-France ont évolué de façon contrastée entre le 1er et le 8 octobre, à la hausse en son fin pellet et en remoulage demi-blanc, à la baisse en farine basse, voire une stabilité tarifaire en son fin farine. On observe toujours des tensions sur la logistique de la farine basse, avec à la clef une hausse des coûts de transport induisant une baisse du prix de la matière première pour rester compétitif face à ses concurrents. Par ailleurs, on assiste à une reformulation des recettes d’aliments par les professionnels de la nutrition animale, qui privilégient dorénavant les sons fins (farine, pellet) et le remoulage demi-blanc.

En Bretagne, les prix du son fin farine ont progressé de 2 €/t entre le 2 et le 9 octobre, en raison d’un réveil de la demande.En départ Isère, le dernier prix du son a nettement reculé, perdant 10 €/t par rapport à la précédente affaire conclue. Dans le secteur de Toulouse, il gagne au contraire 5 €/t. Dans le secteur de Marseille, les cotations sont reconduites, faute d'élément nouveau.

Coproduits de l’amidonnerie

Hausse tarifaire en drêche de céréales

Les cours des drêches de maïs ont significativement reculé entre les 2 et 9 octobre, suivant la baisse généralisée des tourteaux. Le marché reste très calme. Les prix de la drêche de blé ont quelque peu progressé, dans le sillage du grain.

Les cotations du corn gluten feed n'ont fait que suivre la hausse du blé tendre sur Euronext, gagnant 2 €/t d'une semaine sur l'autre. Néanmoins, le repli du complexe protéine est venu tempérer le renchérissement des valeurs. Les échanges ne sont pas légion. 

Coproduits laitiers

Statu quo

Le prix de la poudre de lait à destination de l'alimentation animale n'a pas évolué en disponible sur le marché physique français entre le 26 septembre et 3 octobre, en l'absence de nouveau contrat signé sur les sept derniers jours.

En poudre de lactosérum à destination de l'alimentation animale, le cours en disponible sur le marché physique français est nominalement reconduit, faute de nouvelle affaire traitée cette semaine.

Farine de poisson

Renchérissement de l’origine sud-américaine

Après le renchérissement des farines de poisson scandinaves la semaine dernière, les prix en origines sud-américaines ont progressé sur le marché physique français entre le 2 et le 9 octobre, après les nombreuses ventes enregistrées dernièrement.

Produits déshydratés

Statu quo

Les cotations de la luzerne et de pulpe de betterave déshydratées restent inchangées entre le 2 et le 9 octobre, sur un marché relativement peu animé.

Pailles et fourrages

Tendance haussière en foin de Crau

Les prix des pailles sur le marché physique français sont reconduits entre le 2 et le 9 octobre. Le Comité du foin de Crau a révisé à la hausse ses cotations mensuelles pour le mois d'octobre. Les cours commerciaux n'ont quant à eux pas évolué d'une semaine sur l'autre. Le marché est globalement calme.

Légumes secs 

Hausse des exportations australienne de pois chiche 

L'Australie a exporté 17 884 t de pois chiches et 69 328 t de lentilles en août, selon les dernières données du Bureau australien des statistiques. Le volume de pois chiches a affiché une augmentation inattendue d’un mois sur l’autre, avec une croissance de 35 % par rapport aux 13 233 t de juillet. Cette hausse est apparemment attribuable aux négociants et aux producteurs qui souhaitent écouler les stocks de pois chiches avant la grande nouvelle récolte actuellement récoltée dans le Queensland. En ce qui concerne les lentilles, le volume d'août a diminué de 43 % par rapport au total de juillet, en raison de la baisse de la récolte australienne et de l'impact de la nouvelle récolte du Canada sur le marché mondial.

L'Inde avec 8 037 t était le premier pays importateur pour les pois chiches australiens en août, suivie du Pakistan avec 2 199 t et du Népal avec 1 966 t.

L'Inde avec 36 143 t était également le plus grand marché pour les lentilles australiennes expédiées en août, suivie du Bangladesh avec 14 146 t et du Pakistan avec 7 098 t.

La rédaction

À surveiller

Soja

  • Avancée des travaux de moisson aux États-Unis.
  • Dynamique des emblavements au Brésil.
  • Attentes de superficies en Argentine.
  • Rapport USDA du 11 octobre, focus sur les États-Unis.
  • Dynamique des exportations états-uniennes.

Colza

  • Niveau de la récolte canadienne de canola.
  • Conditions de culture du canola en Australie.
  • Niveau des surfaces hexagonales de colza.
  • Quid des superficies de colza en Europe centrale ?

Tournesol

  • Attention aux effets de la tempête Kirk sur les cultures hexagonales.
  • Prix au départ de l’Ukraine.
  • Niveau des récoltes en Russie et en Ukraine.
  • Niveau des cours du pétrole, influant les cours des huiles.

Kévin Cler

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