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Mouvement de baisse dans le vide…

BLÉ TENDRE : marché toujours aussi verrouillé

Cette fois, on peut dire que nous sommes entrés de plein pied dans la période traditionnelle de trêve des confiseurs. Il faut dire qu’une grande partie des coopératives préparent ou sont au cœur de leurs assemblées générales, ce qui ne laisse pas trop de temps pour les affaires. Les autres vendeurs se heurtent quant à eux à l’absence des acheteurs qui observent avec intérêt la baisse des cours. L’activité commerciale est donc presque totalement arrêtée. Seul un évènement extérieur exceptionnel pourrait donc sortir le marché de son marasme actuel.

À l’international, pas grand chose à se mettre sous la dent, seule l’Égypte devrait revenir aux achats incessamment sous peu, ce qui pourrait bénéficier au blé français, actuellement redevenu compétitif malgré la constante faiblesse du dollar. Mais les exportateurs gardent surtout un œil sur la situation chinoise. En effet, les principales régions productrices doivent faire face à une longue période de météo particulièrement sèche. À suivre !

BLÉ DUR : marché éteint

La faiblesse du dollar favorise nos concurrents, le Canada principalement. De fait, les acheteurs se sont retirés du marché français. Les cours s’effritent sur le portuaire comme sur l’intérieur.

ORGE DE MOUTURE : calme

Activité commerciale en sommeil également cette semaine, avec des cours qui suivent la tendance du blé tendre.

ORGE DE BRASSERIE : étale

On ne relève tout juste que quelques petites affaires qui permettent aux cours de rester tenus en printemps et stables en Esterel. Activité encore peu engagée en nouvelle récolte sur des cours baissiers.

MAÏS : sans orientation précise

Rien de bien spécial à signaler en maïs, avec un marché tout aussi éteint qu’ailleurs. Cela laisse du temps aux opérateurs de pouvoir converser sur le projet de suppression de l’intervention en maïs, qui pourrait intervenir dès la prochaine récolte. Une mesure qui au-gure de la même initiative pour les autres céréales ? Une décision jugée nécessaire du côté de la Commission pour éviter une progression constante des stocks publics en Europe centrale et notamment en Hongrie.

FRETS MARITIMES : au plus haut

Les prix des frets maritimes secs (Baltic Dry Index) ont atteint leur plus haut niveau depuis plus d’un an et demi. En effet, l’indice BDI a atteint 4.369 points, contre 4.185 points la semaine précédente. Le Baltic Panamax Index s’est également accru, atteignant 4.263 points contre 4.129 points.

Les deux indices ont donc dépassé leur pic de septembre, en raison d’une accélération de la demande notamment aux États-Unis, en Inde et en Chine.

COLLECTE/STOCKS : plus de 6 Mt de céréales rentrées en octobre

Selon l’Onigc (Office national interprofessionnel des grandes cultures), 6,76 millions de tonnes (Mt) de céréales ont été rentrées en octobre chez les collecteurs agréés. Au total, au 1 er novembre 2006, ce sont 33,63 Mt de céréales qui ont été collectées (contre 34,61 Mt au 1 er novembre 2005), dont 18,91 Mt de blé tendre, 6,58 Mt d’orges, 5,89 Mt de maïs, 1,39 Mt de blé dur et 519.000 t de triticale.

Les stocks de céréales chez les collecteurs agréés au 1 er novembre 2006, s’élèvent à 20,84 Mt (contre 21,54 Mt l’année dernière à la même époque), dont 10,56 Mt de blé tendre, 4,56 Mt d’orges, 4,45 Mt de maïs et 734.000 t de blé dur.

Dans un autre registre, l’Onigc a présenté les chiffres des exportations françaises de blé tendre qui s’élèvent à 2,81 Mt au total sur les trois premiers mois de la campagne 2006/2007 (1 er juillet au 1 er octobre 2006), contre 3,19 Mt l’année dernière sur la même période.

TOURTEAUX : nette baisse en soja

Le marché de la protéine à Chicago a baissé tout au long de la semaine compte tenu de la baisse du pétrole, et de bonnes conditions climatiques en Amérique du Sud. La graine de soja a donc reculé avant de se reprendre légèrement par réajustement. Les cours des tourteaux de soja affichent ainsi une nette baisse sans pour autant attirer les acheteurs. Ceux-ci sont bien couverts et nombre d’entre eux se sont rendus aux journées de l’Aftaa délaissant quelque peu le marché. Les autres tourteaux ne génèrent que peu d’échanges pour les même raisons.

PROTÉAGINEUX : en sommeil

Le commerce s’est montré très calme cette semaine, voire même dépourvu d’affaires. Dans ce contexte, les prix se sont infléchis de deux euros la tonne en moyenne, quelles que soient les régions. Les pois ont toutefois encore du mal à passer dans les formulations, malgré le recul des cours. L’infléchissement des prix pourrait se réitérer dans les prochains jours. En féveroles, le marché était quasiment absent, par manque de marchandise.

ISSUES DE MEUNERIE : très ferme

C’est toujours la fermeté qui domine le marché, dans un contexte demandeur qui se heurte à des diponibilités restreintes. Avec l’arrivée prochaine des fêtes de fin d’année, les prix pourraient bien être à nouveau revus à la hausse dans les prochains jours.

DÉSHYDRATÉS : lithargie

Le marché a été particulièrement éteint cette semaine. Les cours sont reconduits.

CO-PRODUITS : lactosérum en hausse

Le marché des produits laitiers est très calme en terme d’activité. En lactosérum, la tension se poursuit sur fond de manque de produit. Peu d’affaires se traitent. En poudre de lait, la cotation spot baisse légèrement. En PSC, le plafond des prix semble atteint. Les cours sont reconduits cette semaine, les opérateurs étant plutôt attentistes. En pailles et fourrages, l’activité est très calme sur le marché intérieur tandis que quelques affaires se traitent avec les pays frontaliers du Nord à des cours reconduits. Les prix sont stationnaires en corps gras animaux, excepté sur la graisse de volaille. Les transactions sont limitées mais la fermeté reste de mise en raison des positions des acheteurs.

PRODUITS DIVERS : marchés des plus calmes

En semences fourragères, les cours sont stationnaires, les affaires ayant été quasi inexistantes. Faible activité en graineterie. Les cours sont reconduits dans un contexte où les stocks sont réduits d’où une rétention des vendeurs. En légumes secs, les affaires ont été très limitées cette semaine en flageolets et lentilles. Cours tout juste maintenus. Qualité douteuse sur les pois chiches indiens. Cours fermes en haricots.

OLÉAGINEUX : baisse dans le sillage du marché de la protéine à Chicago

Le marché des graines oléagineuses présente des cours en recul général sur l’ensemble de l’Hexagone. Cela s’explique par la baisse du marché des huiles mais aussi du pétrole qui a entraîné le recul de la graine de soja à Chicago et de l’ensemble du complexe protéine. Il faut aussi ajouter d’importantes prises de bénéfices des fonds d’investissement ainsi qu’une météo favorable en Amérique du Sud, qui laisse présager une bonne récolte à venir. Tous les indices étaient donc présents pour voir le prix des graines françaises reculer d’autant que le dollar a encore baissé. La demande sur le territoire européen n’est pas très présente comme les coopérateurs, qui sont pour la plupart occupés par leur assemblée générale respective. Les journées de l’Aftaa qui se sont déroulées les 5 et 6 décembre ont été très suivies et ont ainsi contribué à l’inactivité du marché.

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